®© Du silence au mensonge,
Des écrits de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
Tous droits réservés.
Des écrits de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
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Du silence au mensonge
Chapitre XX
Depuis la dernière lettre d'Yvon, rien ne va plus vraiment.
Je m'enferme doucement dans une solitude désolante.
Mon cœur se meurt.
L'école m'ennuie particulièrement ; la famille ne m'apporte aucune joie de vivre et je me plais à rester des journées entières dans ma chambre, pour m’oublier ou m'évader avec la musique classique et la lecture.
J’ai plaisir à sécher les cours pour aller faire de la généalogie. Ayant le permis et la voiture, je profite des bibliothèques et des archives du département… des cimetières aussi.
La guilde m'intéresse encore quelque peu.
Les amis me semblent fades lorsqu'ils ne sont pas joueurs.
Ils n’osent pas se livrer sincèrement. Ils n’osent pas aimer.
Je les trouve aussi un peu trop faibles, à se laisser aussi facilement manipuler dans des aventures même fictives, où je les balade sans complexe.
Le jeu reste — à lui seul — un plaisir, car il me permet de m'oublier quelques heures par semaine : un paradis artificiel au milieu de l'horreur et du surnaturel.
Le Gardien des Arcanes s’amuse…
Je suis surpris et dégoûté d'apprendre au Lycée qu'un de mes camarades de classe, et de rallye : Matthieu de S**, a été demandé fin janvier par un certain monsieur Lemire — qui me connaissait — pour devenir chef scout s'il était tenté et intéressé. Très pris par d'autres activités notamment sportives, il a décliné l'offre !
Je suis déjà remplaçable… si vite ?
Bientôt oublié !
Toujours, toujours, je suis plongé dans cette histoire et je ne sais si je ne souhaite pas ou si je ne peux pas m'en sortir… J'ai l'impression d'être enchaîné à vie aux souvenirs les plus fous et les plus merveilleux de mon aventure à B**.
De son côté, Lemire continue son œuvre avec ses esclaves minables, tout en se donnant une appellation de chevalier.
J'ai presque honte de moi ?
Non, je suis plutôt profondément blessé et frustré de ne pas pouvoir agir.
Je suis vraiment prisonnier de mon passé, de ma famille… comme le disait Yvon.
Je ne veux plus me promener dans D**.
Comment pourrais-je croiser Étienne, Yannick ou un autre sans détourner la tête ?
Lemire est aussi de retour, quasiment chaque fin de semaine, en ville.
La nuit, je dors peu.
Perdu dans des pensées les plus folles, j'ai l'impression d'être condamné à créer pour ne pas exploser. Des idées germent à tout moment sans que je puisse encore les canaliser. J'ai aussi envie d'écrire mon aventure, de raconter tout cela, pourtant qui oserait croire cette histoire qui ne finit pas bien, qui n'a pas de fin ?
L'idée d'un roman me tente mais je ne me sens pas encore assez fort. Écrire est une manière de lutter, de donner sens à sa vie, ou parfois de tricher avec soi-même.
Je pose sur le papier quelques poèmes et des bases de nouvelles. J’invente des jeux…
Je respire mieux.
Enfin, me voici prêt : j'ai l'idée d'un jeu de société — mon premier vrai jeu — pour l'éditer et gagner beaucoup d'argent… Oubliant un peu plus l'école, les amis et la famille, je me plonge jours comme nuits dans la réalisation d'un jeu génial où la stratégie prend la maîtrise du hasard. Un jeu où l’on peut gagner à deux ou même seul… même si tous les autres joueurs souhaitent vous éliminer avant de gagner. Après la règle, je construis les pièces, le plateau… et petit à petit prend forme Invasion. C’est mon jeu de stratégie, de diplomatie et d'économie où il n'y a quasiment pas de hasard, avec les dés à lancer ou des cartes à tirer. La guilde est le lieu d'expérimentation. Les premiers tests sont plutôt concluants.
Pendant ce temps, le reste du monde peut avoir du courage pour me supporter. Mes résultats scolaires sont moyens, médiocres même pour un redoublant et ne peuvent m'assurer le passage en terminale scientifique, avec l’option « mathématiques », souhaitée par les parents.
Je suis un peu plus satisfait d'une orientation en option « sciences de la nature », car il y aura moins de travail.
J’ai tant à réaliser, en écriture, en jeux, en généalogie !
Le groupe de la guilde me considère beaucoup plus qu'avant.
Ils aimaient jouer dans mes aventures, et voici que je les surprends à m'admirer… pas que pour mon jeu de société.
Je suis fier.
Julien s’attache de plus en plus, Michaël aussi. C’est le plus important.
Un mois, deux mois passent ainsi, au milieu de gens qui m'ennuient plus ou moins. Certains m’amusent, d’autres me plaisent ? Sans pour autant m’assurer un « à venir » aimable.
Ce monde où je vis, où je survis, n'est pas à la hauteur de mes rêves. J'aimerais plus d'aventure, plus de fantastique : revenir au Moyen-Âge comme à B**-Les-Templiers ?
Être Chevalier !
Un espoir ?
Début avril, les parents ont peut-être trouvé une nouvelle porte à ouvrir afin de me donner le désir d'un retour vers les autres :
Un couple vient de prendre la responsabilité du scoutisme à D** : deux anciens chef et cheftaine. Ils avaient arrêté leurs activités scoutes après leur mariage. Comme leurs enfants sont grands maintenant, c'est un retour avec d'autres charges. Ils m'ont contacté ainsi que les parents, puisque je figurais toujours dans les fichiers du groupe. C'est à voir, les voici invités à dîner…
Monsieur et madame Roivère arrivent ce vendredi soir d'avril avec un projet bien défini : relancer la troupe des scouts si un chef accepte de prendre la relève.
C'est un couple charmant. Le dîner est très agréable. Nous nous retrouvons ensuite au salon pour discuter : une bonne occasion pour moi de me dérider quelque peu. Chacun s'en donne à cœur joie pour raconter quelques belles aventures vécues dans le scoutisme. Je suis ravi d'entendre pour la première fois papa narrer ses exploits de Routier Scout Français en Angleterre : à la 1ère Londres ! Sa rencontre avec la Reine, grâce au Général qui connaissait Grand-Mère de W** !
Jean-Luc Roivère nous conte de non moins spectaculaires aventures lors d'un camp en Hongrie, à l'époque du communisme. Moi aussi, j'ai plaisir à leur offrir mes plus belles histoires de ces quelques bonnes années avec Bernard notamment.
Les Roivère découvrent mon intérêt sincère pour le scoutisme, et comme je pouvais l'imaginer, à la fin de la soirée, ils me proposent de reprendre du service dans un groupe remis à neuf. Ils n'ont apparemment jamais entendu parler de l'Observance…
Les parents semblent avoir suivi les conseils du Général P** : fermer les yeux, les oreilles et la bouche…
« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » me souffle encore Pangloss.
Je demande à réfléchir… pour ne pas les enchanter trop vite.
Et tout cela me rappelle trop de choses : la désillusion, je connais cela trop bien…
Je m'enferme doucement dans une solitude désolante.
Mon cœur se meurt.
L'école m'ennuie particulièrement ; la famille ne m'apporte aucune joie de vivre et je me plais à rester des journées entières dans ma chambre, pour m’oublier ou m'évader avec la musique classique et la lecture.
J’ai plaisir à sécher les cours pour aller faire de la généalogie. Ayant le permis et la voiture, je profite des bibliothèques et des archives du département… des cimetières aussi.
La guilde m'intéresse encore quelque peu.
Les amis me semblent fades lorsqu'ils ne sont pas joueurs.
Ils n’osent pas se livrer sincèrement. Ils n’osent pas aimer.
Je les trouve aussi un peu trop faibles, à se laisser aussi facilement manipuler dans des aventures même fictives, où je les balade sans complexe.
Le jeu reste — à lui seul — un plaisir, car il me permet de m'oublier quelques heures par semaine : un paradis artificiel au milieu de l'horreur et du surnaturel.
Le Gardien des Arcanes s’amuse…
Je suis surpris et dégoûté d'apprendre au Lycée qu'un de mes camarades de classe, et de rallye : Matthieu de S**, a été demandé fin janvier par un certain monsieur Lemire — qui me connaissait — pour devenir chef scout s'il était tenté et intéressé. Très pris par d'autres activités notamment sportives, il a décliné l'offre !
Je suis déjà remplaçable… si vite ?
Bientôt oublié !
Toujours, toujours, je suis plongé dans cette histoire et je ne sais si je ne souhaite pas ou si je ne peux pas m'en sortir… J'ai l'impression d'être enchaîné à vie aux souvenirs les plus fous et les plus merveilleux de mon aventure à B**.
De son côté, Lemire continue son œuvre avec ses esclaves minables, tout en se donnant une appellation de chevalier.
J'ai presque honte de moi ?
Non, je suis plutôt profondément blessé et frustré de ne pas pouvoir agir.
Je suis vraiment prisonnier de mon passé, de ma famille… comme le disait Yvon.
Je ne veux plus me promener dans D**.
Comment pourrais-je croiser Étienne, Yannick ou un autre sans détourner la tête ?
Lemire est aussi de retour, quasiment chaque fin de semaine, en ville.
La nuit, je dors peu.
Perdu dans des pensées les plus folles, j'ai l'impression d'être condamné à créer pour ne pas exploser. Des idées germent à tout moment sans que je puisse encore les canaliser. J'ai aussi envie d'écrire mon aventure, de raconter tout cela, pourtant qui oserait croire cette histoire qui ne finit pas bien, qui n'a pas de fin ?
L'idée d'un roman me tente mais je ne me sens pas encore assez fort. Écrire est une manière de lutter, de donner sens à sa vie, ou parfois de tricher avec soi-même.
Je pose sur le papier quelques poèmes et des bases de nouvelles. J’invente des jeux…
Je respire mieux.
Enfin, me voici prêt : j'ai l'idée d'un jeu de société — mon premier vrai jeu — pour l'éditer et gagner beaucoup d'argent… Oubliant un peu plus l'école, les amis et la famille, je me plonge jours comme nuits dans la réalisation d'un jeu génial où la stratégie prend la maîtrise du hasard. Un jeu où l’on peut gagner à deux ou même seul… même si tous les autres joueurs souhaitent vous éliminer avant de gagner. Après la règle, je construis les pièces, le plateau… et petit à petit prend forme Invasion. C’est mon jeu de stratégie, de diplomatie et d'économie où il n'y a quasiment pas de hasard, avec les dés à lancer ou des cartes à tirer. La guilde est le lieu d'expérimentation. Les premiers tests sont plutôt concluants.
Pendant ce temps, le reste du monde peut avoir du courage pour me supporter. Mes résultats scolaires sont moyens, médiocres même pour un redoublant et ne peuvent m'assurer le passage en terminale scientifique, avec l’option « mathématiques », souhaitée par les parents.
Je suis un peu plus satisfait d'une orientation en option « sciences de la nature », car il y aura moins de travail.
J’ai tant à réaliser, en écriture, en jeux, en généalogie !
Le groupe de la guilde me considère beaucoup plus qu'avant.
Ils aimaient jouer dans mes aventures, et voici que je les surprends à m'admirer… pas que pour mon jeu de société.
Je suis fier.
Julien s’attache de plus en plus, Michaël aussi. C’est le plus important.
Un mois, deux mois passent ainsi, au milieu de gens qui m'ennuient plus ou moins. Certains m’amusent, d’autres me plaisent ? Sans pour autant m’assurer un « à venir » aimable.
Ce monde où je vis, où je survis, n'est pas à la hauteur de mes rêves. J'aimerais plus d'aventure, plus de fantastique : revenir au Moyen-Âge comme à B**-Les-Templiers ?
Être Chevalier !
Un espoir ?
Début avril, les parents ont peut-être trouvé une nouvelle porte à ouvrir afin de me donner le désir d'un retour vers les autres :
Un couple vient de prendre la responsabilité du scoutisme à D** : deux anciens chef et cheftaine. Ils avaient arrêté leurs activités scoutes après leur mariage. Comme leurs enfants sont grands maintenant, c'est un retour avec d'autres charges. Ils m'ont contacté ainsi que les parents, puisque je figurais toujours dans les fichiers du groupe. C'est à voir, les voici invités à dîner…
Monsieur et madame Roivère arrivent ce vendredi soir d'avril avec un projet bien défini : relancer la troupe des scouts si un chef accepte de prendre la relève.
C'est un couple charmant. Le dîner est très agréable. Nous nous retrouvons ensuite au salon pour discuter : une bonne occasion pour moi de me dérider quelque peu. Chacun s'en donne à cœur joie pour raconter quelques belles aventures vécues dans le scoutisme. Je suis ravi d'entendre pour la première fois papa narrer ses exploits de Routier Scout Français en Angleterre : à la 1ère Londres ! Sa rencontre avec la Reine, grâce au Général qui connaissait Grand-Mère de W** !
Jean-Luc Roivère nous conte de non moins spectaculaires aventures lors d'un camp en Hongrie, à l'époque du communisme. Moi aussi, j'ai plaisir à leur offrir mes plus belles histoires de ces quelques bonnes années avec Bernard notamment.
Les Roivère découvrent mon intérêt sincère pour le scoutisme, et comme je pouvais l'imaginer, à la fin de la soirée, ils me proposent de reprendre du service dans un groupe remis à neuf. Ils n'ont apparemment jamais entendu parler de l'Observance…
Les parents semblent avoir suivi les conseils du Général P** : fermer les yeux, les oreilles et la bouche…
« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » me souffle encore Pangloss.
Je demande à réfléchir… pour ne pas les enchanter trop vite.
Et tout cela me rappelle trop de choses : la désillusion, je connais cela trop bien…
* * *
… « Et si nous cultivions notre jardin ? », me propose Candide ?
À vrai dire, je n'ai guère d'hésitations. Une nouvelle proposition ne signifie pas une répétition des problèmes connus.
J'ai trop le souhait de vivre dans un idéal de service et de don.
Ma solitude actuelle n'est que la résultante des déceptions successives dans la rencontre humaine.
J'ai toujours un faible pour le scoutisme, et c'est peut-être une des voies possibles pour devenir un adulte vivant, libre, et responsable de lui-même.
Un Chevalier des temps modernes.
C'est oui.
Oui mais : ma manière de voir le monde a changé. Je suis maintenant plus exigeant sur la transparence des actions et des règles du scoutisme, en regard avec mon intérêt propre. Aussi, de visite chez Jean-Luc où l'on discute sérieusement, je pose deux premières conditions :
— Premièrement, je souhaite me former en effectuant un maximum de stages, au-delà même des simples réglementaires, et que ce soit le groupe qui finance ma formation.
Je veux ainsi apprendre la pédagogie et me confronter à elle pour saisir si cela me convient. Je souhaite poursuivre mes diplômes en secourisme : la ranimation, le surveillant de baignade et surtout le sauvetage en mer…
— Deuxièmement, je demande à ne pas subir de pression dans ma manière d'agir, tant que cela reste en harmonie avec la pédagogie du mouvement et… à être libre d’accueillir ou non un jeune en demande pour intégrer la troupe.
C’est une inquiétude de Jean-Luc qui s'estompe vite : ce n'est lié qu'à l'âge ou à la maturité de certains, à refuser temporairement parce qu'ils seraient encore trop dans l'esprit louveteau.
Je ne veux pas d’enfants dans la troupe, face à des adolescents en devenir. C’est trop compliqué et pas toujours sain entre eux.
Les deux réserves sont acceptées.
Je pose donc ma candidature pour être chef de troupe.
Monsieur et madame Roivère convoquent les parents d'anciens scouts, des amis, et quelques relations pour une réunion de reprise du groupe.
L'invitation est pour samedi en quinze.
À vrai dire, je n'ai guère d'hésitations. Une nouvelle proposition ne signifie pas une répétition des problèmes connus.
J'ai trop le souhait de vivre dans un idéal de service et de don.
Ma solitude actuelle n'est que la résultante des déceptions successives dans la rencontre humaine.
J'ai toujours un faible pour le scoutisme, et c'est peut-être une des voies possibles pour devenir un adulte vivant, libre, et responsable de lui-même.
Un Chevalier des temps modernes.
C'est oui.
Oui mais : ma manière de voir le monde a changé. Je suis maintenant plus exigeant sur la transparence des actions et des règles du scoutisme, en regard avec mon intérêt propre. Aussi, de visite chez Jean-Luc où l'on discute sérieusement, je pose deux premières conditions :
— Premièrement, je souhaite me former en effectuant un maximum de stages, au-delà même des simples réglementaires, et que ce soit le groupe qui finance ma formation.
Je veux ainsi apprendre la pédagogie et me confronter à elle pour saisir si cela me convient. Je souhaite poursuivre mes diplômes en secourisme : la ranimation, le surveillant de baignade et surtout le sauvetage en mer…
— Deuxièmement, je demande à ne pas subir de pression dans ma manière d'agir, tant que cela reste en harmonie avec la pédagogie du mouvement et… à être libre d’accueillir ou non un jeune en demande pour intégrer la troupe.
C’est une inquiétude de Jean-Luc qui s'estompe vite : ce n'est lié qu'à l'âge ou à la maturité de certains, à refuser temporairement parce qu'ils seraient encore trop dans l'esprit louveteau.
Je ne veux pas d’enfants dans la troupe, face à des adolescents en devenir. C’est trop compliqué et pas toujours sain entre eux.
Les deux réserves sont acceptées.
Je pose donc ma candidature pour être chef de troupe.
Monsieur et madame Roivère convoquent les parents d'anciens scouts, des amis, et quelques relations pour une réunion de reprise du groupe.
L'invitation est pour samedi en quinze.
* * *
Les papiers d’inscription pour le BAFA sont déjà remplis et signés. L'accord est donné pour une première formation de huit jours, pendant les vacances de Pâques.
Je pourrai ainsi la faire après une nouvelle période militaire parachutiste, même si cela empiète sur la rentrée scolaire.
J'ai signé avec les Scouts, un engagement pour un an — résiliable si je ne suis pas satisfait — comme stagiaire.
Le samedi de la réunion arrive.
J'ai attrapé deux jours plus tôt une superbe angine avec quarante degrés de fièvre.
Ah, lorsque le corps parle !
C'est sous médicaments — légèrement groggy — que j'arrive à la réunion.
Je m'assois à la même place, où six mois plutôt je donnais ma démission.
Je pourrai ainsi la faire après une nouvelle période militaire parachutiste, même si cela empiète sur la rentrée scolaire.
J'ai signé avec les Scouts, un engagement pour un an — résiliable si je ne suis pas satisfait — comme stagiaire.
Le samedi de la réunion arrive.
J'ai attrapé deux jours plus tôt une superbe angine avec quarante degrés de fièvre.
Ah, lorsque le corps parle !
C'est sous médicaments — légèrement groggy — que j'arrive à la réunion.
Je m'assois à la même place, où six mois plutôt je donnais ma démission.
Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis ?
Je vais peut-être enfin pouvoir
proposer à des jeunes
désireux de chercher
à donner du goût à la vie
par la volonté,
l’audace
le sens de l’amitié,
et la quête du beau,
en lien avec la nature…
Je désire vivre
un scoutisme de qualité,
comme Bernard me l'a fait découvrir,
et comme je vais l'apprendre.
Je vais peut-être enfin pouvoir
proposer à des jeunes
désireux de chercher
à donner du goût à la vie
par la volonté,
l’audace
le sens de l’amitié,
et la quête du beau,
en lien avec la nature…
Je désire vivre
un scoutisme de qualité,
comme Bernard me l'a fait découvrir,
et comme je vais l'apprendre.
Il y a beaucoup de monde.
Les parents invités ne sont pas tous venus seuls : Jean-Brice et Pierre-Olivier sont de la partie, les yeux brillants !
Jérôme Lévy et sont épouse sont aussi présents pour représenter la région.
Ils ne me reconnaissent même pas…
Devant tous, Jean-Luc et Anne Roivère annoncent leur prise en charge officielle du mouvement en tant que chef et cheftaine de groupe.
Et Jean-Luc prend la parole :
Et nous avons la joie de vous annoncer que Philippe reprend la branche des scouts, éteinte jusqu'à lors.
Les parents invités ne sont pas tous venus seuls : Jean-Brice et Pierre-Olivier sont de la partie, les yeux brillants !
Jérôme Lévy et sont épouse sont aussi présents pour représenter la région.
Ils ne me reconnaissent même pas…
Devant tous, Jean-Luc et Anne Roivère annoncent leur prise en charge officielle du mouvement en tant que chef et cheftaine de groupe.
Et Jean-Luc prend la parole :
- — Monsieur et madame Chamars sont nos « nouveaux » secrétaires-trésoriers et Corentin reste bien entendu notre aumônier.
Et nous avons la joie de vous annoncer que Philippe reprend la branche des scouts, éteinte jusqu'à lors.
Me voilà chef scout.
L'aventure ne fait que commencer !
L'aventure ne fait que commencer !
Vers
l'Épilogue
l'Épilogue
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Des écrits de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE
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