Création artistique de Franck PASQUALINI pour le poème L'envol, extrait du recueil Solitude étrangère.
Après avoir lu la véritable histoire des trois petits cochons et du grand méchant loup, d'après des documents authentiques,
issue des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe…
Après avoir lu la véritable histoire des trois petits cochons et du grand méchant loup, d'après des documents authentiques,
issue des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe…
voici :
les notes littéraires & philosophiques
en lien avec
La véritable histoire des
trois petits cochons
et du
grands méchant loup
(d'après des documents authentiques)
présentées par
Yves Philippe de Francqueville
[I] Anatole France, Les sept femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, d’après des documents authentiques ; on trouve de nombreuses éditions de ces contes dont la première parution date du 4 juin 1909 et la dernière — du vivant de l’auteur — est datée de mai 1925.
L’extrait proposé de la préface est issu des « œuvres complètes illustrées de Anatole France » tome XIX, Paris, Calmann – Lévy Éditeurs (1930).
L’extrait proposé de la préface est issu des « œuvres complètes illustrées de Anatole France » tome XIX, Paris, Calmann – Lévy Éditeurs (1930).
[II] Voici les paroles françaises du texte à retrouver tout en musique et chanté dans le dessin animé des Studios du grand conservateur Walt Disney, qui reçut un oscar en 1933 pour cette prouesse artistique certainement réalisée sans arrière pensée :
« Ma maison est de paille
Ma maison est de foin
Sur ma flûte, le temps de faire rebique, je m'amuse tout le jour
Ma hutte est de bâtons
De branches est ma hutte
Improvisé et au son du violon des danses je fais
De pierres est la mienne, de brique elle est faite
De chants et danses je n'ai pas loisir
Travailler, jeux ne vont !
De jouer il n'a pas le temps
Pas le temps, pas le temps
Il travaille constamment
Jouez, riez, violonez
Croyez pas que vous m'fâchiez
Sauve je suis mais vous trembleriez si le loup à lui frappait.
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
Coup de poing dans le nez
Une ruade aux tibias
Par terre l'attrapera
Le fusil le tuera
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Il craint le grand méchant loup
-Ouvrez la porte et que j'entre !
-Non de par tout les poils de mon museau
-Je vais m'emplir, et souffler et la maison défoncer !
-Diable... pour moi ils sont trop rusés, chez moi je retourne…
-Il a filé!
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
-Qui est là ?
-Une pauvre brebis, sans asile je suis, par pitié ouvrez me sauvez
-Non, de part notre museau rose, cette peau de brebis ne nous décevras !
-Je vais m'emplir, et souffler et la maison défoncer !
-Là je vous dis ce qu'adviendrait si le loup ici venait, ces pierres et ces briques, du gare au loup protègeraient.
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
-Qui est là ?
-De brosse colporteur, je vous donne gratuit ce, de tout cœur.
-Merci !
-Par les poils de ma barbe je vais m'emplir, et souffler et la maison défoncer !
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup
Qui craint le grand méchant loup
Méchant loup, grand loup noir
Qui craint le grand méchant loup ».
Voici maintenant une autre version plus classique mais tout aussi culpabilisante de l’histoire des « Trois petits cochons et du grand méchant loup » telle qu’elle est souvent publiée au XXIème siècle, moins influencée par les trouvailles Walt Disney !
Le texte qui suit est issu des « Albums du père Castor », aux éditions Flammarion ; écriture de Gerda Muller et de Paul François (1964).
« Il était une fois trois petits cochons qui vivaient avec leur maman dans une petite chaumière. Un jour, La maman appela ses trois fils et leur dit qu'elle ne pouvait plus les élever parce qu'elle était trop pauvre. Je voudrais que vous partiez d'ici et construisiez votre maison, dit-elle, mais prenez garde qu'elle soit bien solide pour que le grand méchant loup ne puisse entrer et vous manger. La maman embrassa ses trois petits cochons et leur dit au revoir les larmes aux yeux. Ils s'en allèrent de chez eux construire leurs maisons.
Le premier petit cochon rencontra un homme portant une botte de paille.
- "Puis-je avoir un peu de paille pour construire ma maison ?" demanda le petit cochon.
Et l'homme lui donna de la paille.
Le second petit cochon avait rencontré un homme qui portait un chargement de bois.
- "Puis-je avoir quelques bouts de bois pour construire ma maison ?" demanda le petit cochon.
Et l'homme lui donna le bois.
Le troisième petit cochon, lui avait rencontré un homme chargé de briques.
S'il vous plaît, Monsieur, demanda le troisième petit cochon, puis-je avoir quelques briques pour construire ma maison ?
L'homme lui donna assez de briques pour bâtir une grande et solide maison.
Les trois petits cochons rentraient joyeusement chez eux quand le grand méchant loup les aperçut.
"Comme ils doivent être tendres! Lequel vais-je manger en premier ? Je vais commencer par le petit cochon dans la maison de paille !".
Il frappa à la porte.
- Petit cochon, gentil petit cochon, laisse-moi entrer ?
- Non, Non ! Par le poil de mon petit menton !
- Alors, je vais souffler et ta maison s'envolera! Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille s'envola.
Au secours ! Cria le premier petit cochon en courant vers la maison de bois de son frère.
À peine celui-ci eut-il refermé la porte que le loup frappa.
- Petits cochons, gentils petits cochons, laissez-moi entrer ?
- Non, non! Par le poil de nos petits mentons! Répondirent les deux frères.
- Alors, je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!
Le loup se gonfla les joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de bois s'envola.
- Au secours ! Crièrent les deux petits cochons en courant aussi vite que possible vers la maison de briques de leur frère.
- Ici, vous ne risquez rien! Leur dit-il.
Bientôt, la voix du loup résonna.
- "Petits cochons, gentils petits cochons, je peux entrer ?"
- Non! Non ! Par le poil de nos petits mentons !
- Alors, vous allez voir, hurla le loup, je vais souffler sur votre maison, et je vais la démolir !
Il prit alors sa plus profonde respiration et souffla comme un fou. Mais cette fois-ci, il ne réussit pas à mettre la maison par terre. Cela rendit le loup fou furieux. Il décida de passer par la cheminée de la petite maison.
Pendant ce temps, le troisième petit cochon, qui était très rusé, alluma un grand feu dans la cheminée et y posa un chaudron rempli d'eau.
Quand le loup descendit dans la cheminée, il tomba tout droit dedans. Il poussa un hurlement qu'on entendit à des kilomètres à la ronde et repartit comme il était venu, par la cheminée.
On n'entendit plus jamais parler de lui. ».
[III] Merci à ARISTOTE, pour ce qui nous est rapporté aujourd’hui de son œuvre, et surtout « Les Politiques ».
Après ARISTOTE, il n’y a plus rien à dire en philosophie… En quelques axiomes, nous avons la vérité vraie… Les certitudes s’enchaînent avec des évidences évidentes… tout est clair, simpliste, « naturel ».
Nous prendrons la traduction française de Jean TRICOT, sachant qu’elle n’est pas la plus mauvaise interprétation de ce philosophe qui a été peut-être le plus « revisité » par les politiques et les religions, depuis quelques millénaires ! Travailler sur des textes grecs, copies de copies… ne certifie pas l’authenticité des écrits d’un auteur.
L’avocat au Parlement M. CAMUS, en 1783, écrivait pour expliquer son travail de “traducteur interprète” des « Animaux » d’ARISTOTE, qu’il œuvrait avec des textes « latin » “traduits” de « l’arabe » et d’autres qui étaient “retraduits” en « grec ».
C’est seulement autour de l’an 780 de notre ère que fut “inventée” « la Petite Caroline » — l’écriture grecque en minuscule — par un moine de l’Abbaye de Corbie dans la Somme, savant cousin de CHARLEMAGNE, (qui, lui, connaissait le grec ancien contrairement à l’Empereur) se permettait ainsi de lire le grec “à voix basse”… et le comprendre. Des siècles donc pour réécrire la philosophie afin qu’elle soit la force du pouvoir et non pas l’outil libérateur de l’homme.
Voici les extraits les plus édifiants qu’il faut rappeler du texte « les Politiques » d’ARISTOTE :
« Que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon-nous, ne fait rien en vain ; et l’homme, seul de tous les animaux, possède la parole. Or, tandis que la voix ne sert qu’à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux autres animaux également (car leur nature va jusqu’à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours (logos) sert à exprimer l’utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste et l’injuste : car c’est le caractère propre de l’homme par rapport aux autres animaux d’être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et Cité.
Nous en déduisons à l'évidence que la Cité fait partie des choses naturelles et que l'homme est par nature un animal politique ; si bien que celui qui vit hors Cité, naturellement bien sûr, et non par hasard des circonstances est soit un être dégradé, soit un être surhumain : il est comme celui qu'Homère injurie en ces termes : "sans lignage, sans loi, sans foyer". Car un tel homme est du coup passionné de guerre. Il est comme une pièce isolée au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique, bien plus que n'importe quelle abeille, ou n'importe quel animal grégaire. Car, nous le disons souvent, la nature ne fait rien en vain. Et seul, parmi les animaux, l'homme est doué de parole. (…)
De plus la Cité est par nature antérieure à la famille et à chacun d'entre nous. Car le tout est nécessairement antérieur à la partie. Que donc la Cité soit à la fois naturelle et antérieure à chacun de ses membres, c'est évident. S'il est vrai, en effet, que chacun pris isolément n'est pas autosuffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout. Aussi, celui qui ne peut appartenir à une communauté, ou qui n'en a nullement besoin du fait qu'il est autosuffisant n'est en rien une partie de la Cité : par conséquent, c'est soit une bête, soit un dieu. » (Traduction de Jean TRICOT).
Ce texte « attribué » à ARISTOTE nous offre donc vraiment la vérité vraie !
Ah, tout est dit… La Cité existe avant l’homme… et il ne peut en être autrement…
ARISTOTE nous offre une suite de certitudes qui construit l’humain en « animal politique », sinon, il ne serait pas… ou serait un dieu (séparé de son Olympe ?).
Pour ARISTOTE, l’homme est supérieur à tout, il est le seul à avoir la parole, la nature est faite pour l’homme, et ne fait rien en vain… et surtout que l’homme est « le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales »… Merci encore aussi à Thomas d’AQUIN — ce père de l’église catholique — d’avoir usé de ces « vérités scientifiques » pour construire sa Somme Théologique !
Ah, l’abeille hors de sa ruche, peut-elle vivre ?
Et si l’homme n’était pas « un animal politique » ?
[IV] Voici en comparaison le texte original écrit par Anatole France dans sa préface de son conte : Les sept femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, d’après des documents authentiques :
(…)
À ceux qui seraient tentés de le croire, il faut rappeler qu’un savant bibliothécaire d’Agen, Jean-Baptiste Pérès, démontra en 1817, d’une façon très spécieuse que Napoléon n’avait jamais existé et que l’histoire de ce prétendu grand capitaine n’était qu’un mythe solaire. En dépit des jeux d’esprit les plus ingénieux, on ne saurait douter que la Barbe-Bleue et Napoléon n’aient réellement existé.
[V] Mot extrait du volume 4 du Nouveau Larousse Illustré de 1897 en 7 volumes et son supplément, avec les propos suivants :
« Go on, signifie littéralement : va sur ! En avant ! Ou Continuez ! Cri que pousse le starter, sur les champs de courses français, en donnant le départ. »
En 1897, il n’y avait pas de crainte à trouver dans d’autres langues, des mots enrichissant notre vocabulaire français.
Il ne se trouve pas dans les petits dictionnaires de mots en langue française vulgarisée, édités au XXIème siècle !
« Go on, signifie littéralement : va sur ! En avant ! Ou Continuez ! Cri que pousse le starter, sur les champs de courses français, en donnant le départ. »
En 1897, il n’y avait pas de crainte à trouver dans d’autres langues, des mots enrichissant notre vocabulaire français.
Il ne se trouve pas dans les petits dictionnaires de mots en langue française vulgarisée, édités au XXIème siècle !
[VI] Non merci à la bonne morale de Jean de la Fontaine qui n’a pas trop conscience dans sa fable La cigale et la fourmi, du travail des « intermittents du Spectacle ». Oui, lui qui était sans trop d’inquiétudes pour sa survie, pouvait à ses heures où il n’était pas avec ses amis ou ses ennemis, s’affairer autour de quelques fables fameuses, reprises pour beaucoup à d’illustres poètes, de l’ancien temps oubliés…
La fable La cigale et la fourmi, c’est un dramatique état des lieux de la mort annoncée des artistes et de l’art, au profit de la rentabilité… du travail, et de l’exploitation de la masse salariale, asservie par le capitalisme sauvage !
Ah, cher monsieur Jean de La Fontaine, saviez-vous que la cigale en larve met de longues années (plus de quatre ans en général… et jusqu’à dix-huit ans pour certaines…) à se préparer à chanter tout un bel été, pour notre plus grand plaisir ?
La cigale réalise presque un « travail de fourmi » pour nous émerveiller de son talent !
La fourmi… de son côté, une fois le « travail » pour la société achevé… le temps de la retraite dure très peu : elle se fait dévorer par ses consœurs !
[VII] Merci à Friedrich Nietzsche !
L’écriture de ce philosophe désespéré de solitude, a centralisé l’intérêt que la société a porté sur ce génie du cœur, en oubliant trop souvent la propension merveilleuse de ce poète, pour la musique !
« Sans la musique, la vie serait une erreur,
une besogne éreintante, un exil ».
C’est un extrait de : Le Crépuscule des idoles, Friedrich Nietzsche (traduction Henri Albert), édition Société du Mercure de France, 1906, partie Maximes et flèches, § 33, p. 113 (texte intégral sur Wikisource).
Oui, sans la musique, notre existence serait bien fade…
Alors : vive la vie par la musique et le plaisir des sens !
pour retourner d'un clic au
Portail des écrits…
Portail des écrits…
Vous avez aimé ?
Partagez donc !
Partagez donc !
Cliquer pour définir le HTML personnalisé
C'était la véritable histoire des trois petits cochons et du grand méchant loup, d'après des documents authentiques,
issue des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, philanalyste en herbe et pirate des mots…
Tous droits réservés ©.
issue des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, philanalyste en herbe et pirate des mots…
Tous droits réservés ©.
Auteur : Yves Philippe de Francqueville
|