Création artistique de Franck PASQUALINI pour le poème L'envol, extrait du recueil Solitude étrangère ©.
Notes philosophiques
proposées par
Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
pirate des mots et philanalyste en herbe,
pour enrichir le tome quatrième
et dernier du Cycle de l'Austrel :
La mort de l'Archyeur.
Tous droits réservés ©.
Notes philosophiques
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Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
pirate des mots et philanalyste en herbe,
pour enrichir le tome quatrième
et dernier du Cycle de l'Austrel :
La mort de l'Archyeur.
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Table des notes du tome 4
Chaque mot qui constitue ce théâtre philosophique est lié à une rencontre, une lecture, un souvenir…
Ces petites notes sont pour le plaisir de citer un être de passage, en faire la critique constructive…
Voici encore des nouveaux venus qui donnent la voix aux acteurs… sur lesquels j’ai plaisir à me pencher davantage et aussi de retour, certains déjà cités dans les tomes précédents… à qui l’hommage ou le rejet se poursuit !
Notes philosophiques de la deuxième partie :
[i] Merci à Henri BERGSON pour son regard audacieux sur l’inconscient.
[ii] Merci à Friedrich NIETZSCHE pour sa « Généalogie de la morale ». Une dissertation qui nous invite à quitter les principes dualistes de « bien » et de « mal », pour entrer dans l’axiologie : la recherche des valeurs libérées de la morale.
[iii] Merci à ARISTOTE, pour ce qui nous est rapporté aujourd’hui de son œuvre, et surtout « Les Politiques ».
Après ARISTOTE, il n’y a plus rien à dire en philosophie… En quelques axiomes, nous avons la vérité vraie… Les certitudes s’enchaînent avec des évidences évidentes… tout est clair, simpliste, « naturel ».
Nous prendrons la traduction française de Jean TRICOT, sachant qu’elle n’est pas la plus mauvaise interprétation de ce philosophe qui a été peut-être le plus « revisité » par les politiques et les religions, depuis quelques millénaires ! Travailler sur des textes grecs, copies de copies… ne certifie pas l’authenticité des écrits d’un auteur.
L’avocat au Parlement M. CAMUS, en 1783, écrivait pour expliquer son travail de “traducteur interprète” des « Animaux » d’ARISTOTE, qu’il œuvrait avec des textes « latins » “traduits” de « l’arabe » et d’autres qui étaient “retraduits” en « grec ».
C’est seulement autour de l’an 780 de notre ère que fut “inventé” « la Petite Caroline » par un moine de l’Abbaye de Corbie dans la Somme. Ce savant cousin de CHARLEMAGNE, (qui, lui, connaissait le grec ancien contrairement à l’Empereur) offrit de quoi lire le grec “à voix basse”… et de le comprendre. Des siècles donc pour réécrire la philosophie afin qu’elle soit la force du pouvoir et non pas l’outil libérateur de l’homme. Voici les extraits les plus édifiants qu’il faut rappeler du texte « les Politiques » d’ARISTOTE :
« Que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon-nous, ne fait rien en vain ; et l’homme, seul de tous les animaux, possède la parole. Or, tandis que la voix ne sert qu’à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux autres animaux également (car leur nature va jusqu’à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours (logos) sert à exprimer l’utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste et l’injuste : car c’est le caractère propre de l’homme par rapport aux autres animaux d’être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et Cité.
Nous en déduisons à l'évidence que la Cité fait partie des choses naturelles et que l'homme est par nature un animal politique ; si bien que celui qui vit hors Cité, naturellement bien sûr, et non par hasard des circonstances est soit un être dégradé, soit un être surhumain : il est comme celui qu'Homère injurie en ces termes : "sans lignage, sans loi, sans foyer". Car un tel homme est du coup passionné de guerre. Il est comme une pièce isolée au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique, bien plus que n'importe quelle abeille, ou n'importe quel animal grégaire. Car, nous le disons souvent, la nature ne fait rien en vain. Et seul, parmi les animaux, l'homme est doué de parole. (…)
De plus la Cité est par nature antérieure à la famille et à chacun d'entre nous. Car le tout est nécessairement antérieur à la partie. Que donc la Cité soit à la fois naturelle et antérieure à chacun de ses membres, c'est évident. S'il est vrai, en effet, que chacun pris isolément n'est pas autosuffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout. Aussi, celui qui ne peut appartenir à une communauté, ou qui n'en a nullement besoin du fait qu'il est autosuffisant n'est en rien une partie de la Cité : par conséquent, c'est soit une bête, soit un dieu. » (Traduction de Jean TRICOT).
Ce texte « attribué » à ARISTOTE nous offre donc vraiment la vérité vraie !
Ah, tout est dit… La Cité existe avant l’homme… et il ne peut en être autrement…
ARISTOTE nous offre une suite de certitudes qui construit l’humain en « animal politique », sinon, il ne serait pas… ou serait un dieu (séparé de son Olympe ?).
Pour ARISTOTE, l’homme est supérieur à tout, il est le seul à avoir la parole, la nature est faite pour l’homme, et ne fait rien en vain… et surtout que l’homme est « le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales »… Merci encore à Thomas d’AQUIN — ce père de l’église catholique — d’avoir usé de ces « vérités scientifiques » pour construire sa Somme Théologique !
Ah, l’abeille hors de sa ruche, peut-elle vivre ?
Et si l’homme n’était pas « un animal politique » ?
[iv] Merci à Monsieur Laurent FABIUS, excellent porte-parole contemporain de l'ensemble de la classe politique… Il a su — par ses propos rapportés — nous faire comprendre qu'un politicien est trop préoccupé à penser à sa carrière pour avoir le temps de s'inquiéter de l'humain !
Notes philosophiques de la deuxième partie (suite) :
[i] Merci à Khalil GIBRAN. Ce poète et peintre libanais est toujours la référence — depuis plus de cent ans — des trésors à découvrir en langue arabe, sans se sentir emprisonné par une quelconque religion. Il se présente comme « universel » dans son regard sur la vie. Oui, Khalil GIBRAN — ce Victor HUGO libanais, selon les propos d’Alexandre NAJJAR — nous a offert en poèmes des enseignements dignes des philosophes les plus éclairés sur la notion de l’Amour Humain.
Voici le poème sur « les enfants », extrait du recueil « le Prophète » :
« Et une femme qui tenait un bébé contre son sein dit, Parlez-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.
Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes.
Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les faire à votre image.
Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes.
L'Archer vise la cible sur le chemin de l'Infini, et Il vous tend de Sa puissance afin que Ses flèches volent vite et loin.
Que la tension que vous donnez par la main de l'Archer vise la joie.
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime également l'arc qui est stable. ».
[ii] Merci au film « Mister NOBODY », de Jaco van DORMAEL. Cette réalisation philosophique peut être reçue différemment, avec cette possibilité de la non vie pour un enfant qui ne saura pas choisir entre l’un ou l’autre de ses parents… lors de leur séparation.
Le drame du choix « binaire » pour un être pluripossible… c’est souvent la mort annoncée de sa capacité créatrice.
[iii] Merci à Régis LOISEL et à son douloureux PETER PAN, notamment lorsque le jeune PETER conte aux petits orphelins le bonheur d'avoir une maman… avant d'aller retrouver sa désolation de mère.
[iv] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY pour son Petit Prince… qui ne m'a pas consolé, malgré son assurance de fol enfant.
[v] Merci à Yanick PHILIPPONNAT, un grand expert journaliste, spécialiste incontournable des brèves de prétoires et des échos de la Salle des Pas Perdus… Celui qui sait ce qu'a dit l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours mais qui n'a pas eu peur… du ridicule ?
L’information diluée devient très vite une source de mensonges et de calomnies.
[vi] Merci à René BARJAVEL, pour l'ensemble de son œuvre et particulièrement avec cette note, l’excellent « Jour de Feu »… où comment dans les années 50 (1950), un homme nommé Jésus est jugé et condamné alors qu'il semblait innocent… « grâce » au jeu des médias et de la propagande.
[vii] Merci à la bande dessinée américaine « Judge DREDD » immortalisée au cinéma dans un film digne des chefs d'œuvre de série…"B".
Les juges y sont à la fois policiers, jurés et bourreaux… et leur porte-parole — très représentatif — joué avec talent par Sylvester STALLONE.
[viii] Merci à Jean Pierre CLARIS de FLORIAN, poète et fabuliste de talent qui est mort bien trop tôt pour pouvoir achever sa triste et jolie phrase, extraite de la fable : « Le grillon ».
Oui, pour vivre heureux vivons cachés… de celles et ceux qui ne peuvent pas comprendre notre bonheur !
Notes philosophiques de la deuxième partie (suite) :
[i] Merci aux inventeurs de mots médiatiques comme Vincent CESPEDES, essayiste, qui ont bien compris — comme l’expliquait Alfred Abdank (Habdank) KORZYBSKI — que pour que l’idée puisse être expliquée par le mot… il est parfois nécessaire de le créer… surtout au regard de la pauvreté du vocabulaire de la langue française !
C’est tout un art de senser une idée…
[ii] Merci à François MAURIAC pour cette belle citation qui ouvre à la question : « Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont attachées à notre destinée et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer ».
[iii] Merci à Philip KENNEDY, frère dominicain australien — philosophe éclairé à ses heures disponibles — dont la rencontre amoureuse a permis le jaillissement de cette phrase « je désire être désiré par l'être que je désire ».
[iv] Merci à Alfred Abdank (Habdank) KORZYBSKI, philosophe éclairé, révélateur trop peu écouté de la construction binaire de ce monde qui est enfermé dans une logique du conflit. Les peuples continuent à préférer la guerre par peur ou convoitise… à l’art de la rencontre. La Sémantique Générale est une porte très importante ouvrant à l’étude de l’Amour Humain.
[v] Merci à Cyril ARNAUD, pirate philosophe, musicien… être éveillé qui notamment par son essai « Axiologie 4.0, pour une nouvelle axiologie » nous offre les clefs pour révéler nos valeurs, libérées de la morale.
Notes philosophiques de la troisième partie :
[i] Merci encore à Vincent CESPEDES pour ce verbe fort utile qui nous aide à « senser » un fait, une histoire, un propos. Merci aussi à son « Jeu du Phénix », un tarot philosophique très utile pour s’interroger sur les ondes de charme et les ondes de choc qui façonnent notre existence.
[ii] Merci au maître de karaté pour cette réflexion sensible, nous rappelant que les arts martiaux sont travaillés et vécus pour ne pas êtres utilisés.
[iii] Merci au capitaine Robert PITTAUD de FORGES, pour sa lettre écrite à son épouse, la veille de son départ, le 4 août 1914 :
« Je pars le cœur haut, en chrétien demandant à Dieu de me donner la force et l'intelligence pour accomplir, je ne dis pas mon devoir, mais le sacerdoce de notre métier sublime quand nous nous trouvons dans cette ruée des races pour la défense de notre patrie sacrée.
Ce n'est pas sans un serrement de cœur affreux que je laisse ma femme et mes petits mais c'est le moment de songer à la grandeur de notre rôle et de notre métier.
Faites de mes filles des femmes fortes, instruites, chrétiennes, capables de se diriger seules dans la vie.
Mon dernier souvenir sera pour ma mère bien aimée, pour ma femme adorée et pour mes enfants chéris. ».
Robert de FORGES, le 4 août 1914.
Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre avec palmes et citation, bien entendu à titre posthume !
Il fut tué à l'ennemi dans les combats du 21 au 22 août 1914, au cours de « La Grande Guerre » dix-sept jours plus tard… Sa veuve n’a appris le décès qu’en octobre 1916… Jusqu’alors, il était « porté disparu », donc pas de pension.
Tout son régiment fut décimé. Tous ces héros sont enterrés à côté de Ypres…
Oui, « Moi, mon colon, celle que j’préfère c’est la guerre de quatorze-dix-huit » chantait Georges BRASSENS !
[iv] Merci à Anatole FRANCE, pour cette citation. Il est l'écrivain du XXème siècle dont l'œuvre est peut-être la plus pillée par les écrivailleurs en manque d'idée et de talent…
[v] Merci à Antoine Louis CORNETTE, figure du scoutisme français, qui osa dire que « celui qui ne fait rien ne commet pas d’erreur, mais peut-être que sa vie en est une ».
[vi] Merci à l'apôtre Jean et à son Apocalypse… Elle est remarquable d’amour, cette phrase : « Dieu vomit les tièdes » !
Notes philosophiques de la troisième partie (suite) :
[i] Merci à Alfred Elton van VOGT et à ses armuriers d’Isher… dont la devise est : « être armé c’est être libre ».
« Le Cycle des Marchands d’Armes » est une excellente étude sur le réel pouvoir d’un tyran. Au-delà de l’histoire classée dans le registre de la science-fiction, van VOGT réalise un remarquable essai sur la liberté possible dans un monde détestable où le pouvoir rime comme toujours avec corruption. Oui, comme le disait Louis Antoine de SAINT-JUST, « régner est un crime ».
[ii] Merci à Jonathan SWIFT, peut-être le plus génial des écrivains irlandais… Un homme passionné de la cause humaine, un amoureux de l’Amour Humain !
Les guerres picrocholines de ses « Voyages de Gulliver » comme sa modeste proposition « Humble proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public » sont des merveilles d’écriture où la satire est l’arme idéale pour dénoncer les tyrannies du pouvoir.
Sur sa tombe fut inscrite l’épitaphe suivante, qu’il avait composée lui-même :
« Ici repose la dépouille de Jonathan SWIFT, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n'aura plus le cœur déchiré par l'indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l'homme qui défendit la liberté envers et contre tout. ».
[iii] Merci encore à Alfred Elton van VOGT et sa rencontre avec les Slans…
[iv] Merci à Alfred Abdank KORZYBSKI pour son étude remarquable sur la Sémantique Générale. Dommage qu'il n'ait eu davantage accès aux textes d'ARISTOTE sous des traductions et versions différentes… il aurait certainement alors préféré l'appellation "pluripossibles" à celle de "non-aristotéliciens". Oui, avec le terme de "non A", il accuse finalement peut-être à tort ce philosophe d'être binaire…
ARISTOTE, dont nous n'avons que les écrits revisités par les religions et les politiques, qui nous emprisonnent depuis plusieurs millénaires a-t-il écrit « Le Rire » ? Grave question de Umberto ECCO dans « Le Nom de la Rose »…
Je pose aussi une autre question cruciale : l'hirondelle fait-elle le printemps ? (Dans « L’Éthique de (à) Nicomaque », les « traducteurs d’ARISTOTE » nous certifient que non… Peut-être pour laisser à un dieu ce privilège ?
[v] Merci à Jean de La FONTAINE pour nous avoir avec talent revisité les fables de l'Antiquité et d'y avoir parfois ajouté quelques merveilles. Ici, nous citerons « Le Loup et le Chien », splendide camouflet pour tous les tyrans…
[vi] Le dodo, cet oiseau disgracieux fut apprivoisé par l'homme lors de sa découverte. En quelques générations, il s'est sédentarisé pour finir par perdre l'usage de ses ailes. L'homme disparu, le dodo n'ayant plus de capacité propre à sa survie, s'est laissé mourir…
[vii] Merci à cette brillante idée des toutes premières communautés chrétiennes.
[viii] Merci à Jésus, dit le Nazaréen, cette figure idéalisée de l'homme en devenir. Un personnage très riche en amour, un être de paix et d’attention, avec un regard sur la vie fort intéressant. Un magister de qualité s’il n’avait pas eu cette étrange soumission à une divinité violente.
Notes philosophiques de la troisième partie (suite) :
[i] Merci à Hakim BEY, tant pour son « Art du Chaos », que pour son étude sur toutes les « Zones Autonomes »… Un vrai pirate ce monsieur !
[ii] Merci à Monsieur de MOLIÈRE à qui fut attribué le texte de « L'Amour Médecin », œuvre toujours d'actualité !
[iii] Merci au frère Bruno CADORÉ, Docteur spécialiste de bioéthique médicale à ses heures retrouvées…
[iv] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY… puisque je ne suis toujours pas convaincu de sa certitude, après le départ du Petit Prince.
Cela m'a demandé de très longues réflexions pour réfuter son propos.
[v] Merci à Tancrède MELET… Funambule de l’extrême !
[vi] Merci à Jorge Luis BORGES et sa très étrange « Loterie de Babylone ».
[vii] Merci au « Serment d'Hippocrate » :
(Traduction d'Émile LITTRÉ reprise de Wikipédia).
« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement écrit suivant :
Je mettrai mon maître de médecine au même rang que mes parents, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je considérerai ses enfants comme mes frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.
Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille.
Dans quelque maison que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse. ».
[viii] Merci à la version française de 1996 de « l'ordre français des médecins »…
[ix] Merci au Che !
Oui, merci à Ernesto GUEVARA dit « CHE GUEVARA », Ce médecin des pauvres qui devint un tyran sanguinaire, au nom du peuple…
Il est toujours admiré par celles et ceux qui aiment le sang qui coule !
On lui reprocha d’avoir peut-être abattu des innocents — quant aux coupables, selon les lois du moment, ils devaient certainement mériter la mort !
CHE GUEVARA a su condamner, exécuter et faire exécuter des hommes, lui qui était médecin dans la tradition d’Hippocrate !
La politique, la justice, le journalisme, l’armée et la médecine ne sont pas compatibles. Merci à L’Assemblée Nationale, lieu de rassemblement du corps médical pour décider du sort du peuple… Le Docteur Bernard ACCOYER — fossoyeur des professions psy — en a été un symbole parmi tant d’autres comme le docteur CAHUZAC… à la suite du grand Georges CLEMENCEAU, ce « tigre » médecin qui a plus condamné que soigné… pour la raison d’État ! Il était médecin, journaliste en aimant tellement la guerre… comme d’autres aiment l’argent ! Ce « père la Victoire » a sur les mains le sang des victimes de la guerre 1914 – 1918, comme celui de la suivante… Pendant la triste « conférence de la paix de Paris en 1919 », la future chair à canon de la classe militaire de 1940 attendait en larmes… Comme le dessinait Will DYSON en 1919…
Combien de malades nous gouvernent ?
[x] Merci à Louis Antoine de SAINT-JUST, ce beau jeune homme qui sera condamné pour avoir pris un pouvoir dont il clamait l’insupportable charge.
Oui, selon SAINT-JUST, « on ne peut régner innocemment »… et il certifiait que « l’art de gouverner n’a produit que des monstres ». Il a voté la mort du roi parce que « régner est un crime ».
Comme il s’assoira lui-même sur un petit trône à la Convention nationale… afin de tenter de sauver la République : à 26 ans, est-ce un bel âge pour la guillotine ?
De toutes les façons, n’a-t-il pas dit, ce cher SAINT-JUST, que « le peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement » ?
Et ce fut la chute de l’Archange de la Terreur.
[xi] Merci à Georges DANTON, et à sa citation favorite alors que la Patrie est en danger : « Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ! ».
Et depuis, des morts, des présidents, des rois ou des empereurs, encore des morts, toujours des présidents… et des morts toujours !
Vive la France !
[xii] Merci à Serge LAMA pour son magnifique et terrible « Accident d'Amour… monsieur le commissaire ! » Il est extrait de l’album « L’âge d’Horizon ».
Note philosophique de la troisième partie (fin) :
[i] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY, pour m'avoir ouvert à la question sur le départ du petit prince, voulant retrouver sa petite planète…
Y est-il retourné ?
Voici un extrait des « Petites réflexions concrètes sur l'inexistence de l'Être Humain » par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, extrait des Contes de moelle, sur ce sujet délicat:
« “Croire” et “ne pas croire”… C’est être le pilote après le départ du Petit Prince : soit je suis heureux en regardant les étoiles, parce que je sais qu’il est sur l’une d’elles, soit je suis malheureux en ne regardant plus les étoiles, parce que je sais qu’il n’y est pas. ».
Notes philosophiques de la quatrième partie :
[i] Merci encore à Hakim BEY.
[ii] Merci encore à ARISTOTE, ou plutôt aux falsificateurs de ses propos, pour cette étude désespérante d'une société où la raison de l'esclave est légitimé par le maître.
[iii] La philanalyse : d’après les travaux encore en cours d’Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, serait une « analyse de l’Amour Humain »…
[iv] Merci à Blaise PASCAL de MONS pour cette pensée bien éloignée de son pari stupide, aurait dit Jacques PRÉVERT.
[v] Merci à l'Église des Cathares… qui ne doit pas être considérée autrement qu'une secte manichéenne de plus.
Oui, bien des fidèles et des parfaits ont été massacrés pour des raisons économiques et politiques au nom d'une autre religion pas plus épanouissante mais plus puissante.
Des morts, encore des morts… cela ne doit pas pour autant en faire des gens « bien »…
Dans le « top 10 des religions les plus cons », j’aimerais savoir où Michel HOUELLEBECQ situe l’Église Cathare !
[vi] Merci aux chirurgiens dentistes qui savent évidemment que l'homme n'a plus besoin de ses dents de sagesse et qui opèrent à la chaîne des adolescents… parce que les parents ont une confiance aveugle en ces arracheurs de dents… Le drame de l’arrachage d’une dent, comme celui du port d’un appareillage dentaire « esthétique » transforme des enfants paisibles en monstres de violence…
Mais comme c’est un devoir d’État de faire bien vivre le monde médical… remboursé 100%, cela fait la fortune de ces apprentis sorciers, qui gagnent leur vie sur la peur de souffrir, et sur les citoyens qui paient des impôts…
[vii] Merci aux grandes traditions des chirurgiens barbiers, rabbins, imams, grands prêtres, sorciers ou autres sages, qui savaient organiser avec la bénédiction des régnants, des séries d'opérations "pour le bien du peuple"… et faire la fortune des cliniques, des hôpitaux et des praticiens. Des impôts complémentaires au nom d’une solidarité nationale !
[viii] Merci aux publicitaires et aux médias qui nous formatent sur ce qui est bien pour nous, pour notre corps, en nous culpabilisant !
La folie notamment de préconiser une douche, voire deux par jour, pour l'humain est construite par les lobbies des produits "nettoyants" soi-disant adaptés pour le corps… depuis, les humains ont du mal à se sentir… couverts de pétrole !
[ix] Merci PLATON dans le « Criton »… où SOCRATE s'annonce prêt à boire la ciguë. SOCRATE n’est pas heureux de mourir, il refuse cependant de s’enfuir, et de devoir alors sousvivre dans l’ombre… Il ne se sacrifie pas, il n’abandonne pas la vie… il est simplement fatigué de la bêtise des hommes. SOCRATE n’a plus peur de ses peurs.
Note philosophique de la cinquième partie :
[i] Merci à Georges BERNANOS qui a réussi dans sa carrière de triste écrivain chrétien frustré, à réaliser tout de même un bon polar avec « Un crime ».
Sinon, la mort de la fière prieure dans le couvent du « Dialogue des Carmélites » est désespérante…
La petite sœur Blanche a beaucoup plus de dignité et de force vive, en montant à l'échafaud !
Notes philosophiques de la cinquième partie (suite) :
[i] Lors de la mort de PAN, tué par le capitaine… PETER absorbe l'énergie de ce demi-dieu pour devenir PETER PAN…
[ii] Merci encore à Friedrich NIETZSCHE. Dans « Le Crépuscule des Idoles », il se plaît à écrire que « sans musique, la vie serait une erreur » !
[iii] Merci à François RABELAIS. Pour son prologue de « Gargantua » où il nous invite à aller au-delà des mots, pour chercher des trésors !
Voici en vieux français, proposé par Wikipédia, la présentation de RABELAIS pour comprendre son œuvre : « A l’exemple d’icelluy vous convient estre saiges, pour fleurer, sentir et estimer ces beaulx livres de haulte gresse, legiers au prochaz et hardiz à la rencontre ; puis, par curieuse leçon et meditation frequente, rompre l’os et sucer la sustantificque mouelle. ».
[iv] Merci à Gérard LENORMAN pour toutes ses chansons parlant de l'amour humain… et ici, particulièrement la jolie histoire de "Frédéric et l'OVNI" à retrouver.
Note philosophique de la sixième partie :
[i] Merci encore à Laurent FABIUS… toujours pas responsable !
Notes philosophiques de la Septième partie :
[i] Lire ou relire le conte de Moelle intitulé « Le Grand Jour », du même auteur… toujours traduit de l'américain par Olam Salomon PICKER et revisité par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
[ii] Merci à SAINT-AUGUSTIN et sa Cité de Dieu idéale où "l'homme sera libre car il ne pourra plus pécher"…
Note philosophique de la Septième partie (suite) :
[i] Merci à Michel de MONTAIGNE dont voici encore la copie de ce texte « oublié » pour que soit rappelé cet amour merveilleux qui unissait ces deux amis…
Il était écrit sur le mur de la bibliothèque de sa tour d’écriture, pour faire mémoire à Étienne de La BOÉTIE :
« Michel de MONTAIGNE, privé de l'ami le plus tendre, le plus cher et le plus intime, du compagnon le meilleur, le plus savant, le plus agréable et le plus parfait qu'ait vu notre siècle, voulant consacrer le souvenir du mutuel amour qui les unissait l'un à l'autre par un témoignage de la reconnaissance et ne pouvant le faire d'une manière plus expressive, a voué à cette mémoire tout ce savant appareil d'étude, qui fait ses délices».
Après la mort d'Étienne de La BOÉTIE, Michel de MONTAIGNE écrivit aussi :
(Deux extraits des Essais, en mémoire de cet amour).
« Depuis le jour que je le perdis, je ne fais que traîner languissant ; et les plaisirs qui s'offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte.
Nous étions à moitié de tout ; il me semble que je lui dérobe sa part »…
« Je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant :
Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».
Notes philosophiques de la huitième partie :
[i] Merci à Anatole FRANCE ses dernières confidences avec Nicolas SÉGUR dans son livre des « Dernières conversations avec Anatole FRANCE »… dont en voici de nouveau le bel extrait :
« D’abord mon ami, je crois que s’il s’agissait de la Vérité absolue, nous pourrions en dire ce que ce diable de VOLTAIRE faisait dire à SPINOZA, s’adressant à Dieu :
“Je crois, entre nous, que vous n’existez pas.”
« Mais les vérités dont nous parlons sont des vérités tout à fait relatives, einsteiniennes, précisément. Le temps, le lieu, tout peut les changer. Résultat des connaissances humaines, elles subissent nos métamorphoses. Dans le domaine scientifique et historique, une vérité, cela veut dire une explication que, pour le moment, rien ne peut contredire. Lorsque notre explication d’un fait reçoit le consentement de tous parce qu’elle paraît concorder avec l’ensemble des notions connues, nous l’appelons vraie.
« Alors, nous remplaçons ou nous rapiéçons sans cesse nos vérités. On dit que le corps humain se renouvelle tous les sept ans. Le plus grand nombre des vérités humaines se renouvellent tous les siècles à peu près, excepté quelques-unes, très rares, qui peuvent durer un millénaire.
(…)
— Alors, il n’y a pas de Vérité absolue ?
— Non, mais il y a des vérités qui vivent et meurent comme nous. Définissons la vérité, si vous voulez, en disant qu'elle est la conclusion de tout ce que nous connaissons aujourd'hui : le résultat algébrique de nos notions sur le monde au moment où nous sommes. Lorsque d'autres observations, d'autres faits, d'autres idées viendront s'y joindre, notre addition ne sera plus exacte, notre vérité ne sera plus la Vérité.
— Mais alors, la Vérité ?
— Alors, alors, mon ami, la Vérité se passe dans notre petit cerveau. Ne la projetez pas hors de son misérable milieu. Elle en serait effrayée. (...) ».
[ii] Merci à tous ceux qui ont tenté de réformer les académies… de PLATON à François RABELAIS… bien entendu sans oublier Friedrich NIETZSCHE !
[iii] Merci encore à PLATON et à son magister SOCRATE.
[iv] Merci à cette "exception" qui fut révélée au monde incrédule… Cela s'est réalisé au sein des petites îles japonaises du grand nord, à une époque où les méfaits de l'atome n'avaient pas encore pollué à outrance cet espace de la planète. Ces jumelles de 102 ans sont-elles le symbole d'un humain en évolution ou un mensonge de la nature… ou est-ce encore une mystification ? La réflexion s'ouvre à tous ceux qui espèrent en l’évolution !
[v] Merci à l'étude d'ANAXAGORE reprise par Antoine Laurent de LAVOISIER… celui que les juges politiques de la Révolution française ont condamné à l'échafaud… sous prétexte que "la République n'a pas besoin de savants"… Alors que penser du « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ?
Et le rien, c’est quoi ?
[vi] Extrait du Phédon, 94 e.
[vii] Merci à cette démonstration extraordinaire :
« “Traçons une ligne et coupons-la en deux parties”, dit SOCRATE. “Une des moitiés représentera le genre visible et l’autre le genre intelligible. Coupons de nouveau chacune de ces moitiés en deux parties. La première moitié du monde visible représentera les ombres et les images des objets matériels et la seconde moitié ces objets eux-mêmes.
La première moitié de la ligne représentera l’opinion que nous avons des choses sensibles et la seconde moitié la science que nous avons des choses intelligibles”. Ainsi, nous enseigne PLATON, nos opinions sont l’équivalent des images parfois trompeuses que nous constatons dans le monde visible, alors que notre science représente les objets eux-mêmes dans le genre intelligible. ».
Notes philosophiques de la huitième partie (suite) :
[[i] Merci à la conclusion récupérée dans le mémoire de Maîtrise en Philosophie, réalisé par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE…
[ii] Merci à ARISTOTE, pour son ouvrage « Les Animaux », un des rares textes pas trop triché par les copistes — semble-t-il — mais dont les sources furent fortement puisées par l’auteur chez HIPPOCRATE… qu’il faudrait donc remercier, bien que je n’aie pas eu encore la chance de le lire, et merci à Anatole FRANCE qui l’a revisité.
[iii] Sagesse de BHARTRIHARI révélée par la porte des toilettes de mon enfance où mon cher père aimait nous édifier en liberté… en collant un grand nombre de maximes et sentences des temps anciens… pour nous aider à réfléchir !
[iv] Merci à LÉO, pour ses Cycles passionnants autour d'Aldébaran, de Bételgeuse et d'Antarès…
La Mantrisse est un être riche à la rencontre.
Notes philosophiques de la neuvième partie :
[i] Merci à Yves de VERDILHAC, le célèbre Serge DALENS qui m'a initié… et qu'il soit abhorré pour son œuvre, dévorée par les adolescents passionnés par les aventures idéales contées dans les SIGNES de PISTE, littérature d'exception pour la jeunesse homophile sublimant leurs pulsions dans le scoutisme, sous les dessins délicieux de Pierre JOUBERT.
« Le Cycle du Prince Éric », avec « Le Bracelet de Vermeil », « La Tache de vin », « Le Prince Éric », « Éric le Magnifique » et « Ainsi Régna le Prince Éric »… s'achève par la « MORT d'ÉRIC »… le jour de ses 18 ans, toujours vierge bien entendu de toutes idées et actes impurs !
Éric devait mourir vite… et comme le disait (et l'écrivit) une des victimes des maîtres de cette littérature, Serge DALENS n'est pas Éric dans son œuvre… il est l'affreux comte TADECK… C'est bien lui qui a assassiné son Prince, pour qu'il reste à jamais l'image de la pureté pour les adolescents à éduquer dans l'esprit faussé de la Chevalerie.
Ah, ce besoin d'icônes pour éduquer la jeunesse !
« Yves de VERDILHAC m'a "tuer" »… auraient pu écrire de leur propre sang bien des jeunes épris de cette littérature ambiguë.
Le temps passe et les inscriptions s'effacent sur les tombes de ces éphèbes… qui aspiraient à l'amour sans frustrer le corps, sans oublier le cœur… en harmonie avec l'esprit !
[ii] Merci encore à François RABELAIS.
[iii] Merci à tous les candides…
[iv] Merci encore à PLATON pour son universelle apologie de la Caverne.
[v] Merci à Howard Phillips LOVECRAFT, écrivain qualifié autant de surdoué que de malade (par ceux qui ont peur de perdre une crédibilité fragile ?) Oui, LOVECRAFT est un dangereux obsédé de la connaissance, et peut-être un philosophe pas si fou… Il osa écrire sur les religions et les croyances en des dieux mauvais et méchants, que l’on veut présenter aux fidèles comme « bons ». Personne n’a été aussi loin que lui pour décrire l’horreur !
[vi] Merci à Claude VORILHON dit RAËL, cette personnalité à l’avenir légendaire assez intéressant à étudier. Il peut réussir si suffisamment d’adeptes plaident sa cause ! En effet son « demi frère Jésus » — puisque qu’ils sont nés de mères différentes mais engendrés du même père selon les dires — a eu il y a deux millénaires un vif succès qui dure encore…
Pour devenir un dieu, être fils de dieu soi-même, ça aide !
[vii] Merci au Léopard du PANTHÉON qui ne rugit plus beaucoup de nos jours, hélas !
Le Léopard du Panthéon, groupe de penseurs anarchistes éveillés semble-t-il, dès les années 1860, qui tentait de donner au peuple l’énergie, la volonté et l’audace de vivre libre… Après une suite de rois, de révolutions, de coups d’État, de présidents et d’empereurs… n’est-il pas temps ?
Le XIXème siècle est le siècle de tous les massacres, où le peuple s’inscrit vraiment dans la douloureuse vision des « Misérables » de Victor HUGO, même si Adolph THIERS, celui dont Georges CLEMENCEAU dira, « THIERS, le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang », revisitera l’histoire de France avec des certitudes d’une époque de progrès et d’unification autour de la patrie, qui sont toujours les grandes vérités enseignées !
En placardant comme savait le faire Jonathan SWIFT des incitations à se réveiller, le Léopard du Panthéon ne mentait pas avec ses propos certes lapidaires : « Ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ; c’est dire : je suis une bête incapable de me conduire »… Les bergers, si bons soient-ils en apparence, ont toujours mené leurs brebis à l’abattoir !
Notes philosophiques de la dixième partie :
[i] Merci à Alfred Elton Van VOGT. Cet élève de KORZYBSKI s’est fait remarquer dans son œuvre avec de grandes réussites comme « Le Cycle des NON-A », « À la poursuite des SLANS » et aussi « Le Cycle des Marchands d’Armes » où la devise des fabricants est « Être armé, c’est être libre ».
[ii] Merci à Boris VIAN, à l’œuvre de son vivant pour rappeler que l’homme libre — même adepte de la non-violence — peut aussi porter sur lui la capacité à se défendre. N’en est-il pas mort cependant ?
La chanson « Le déserteur » fut-elle victime d’une « autocensure » par l’auteur lui-même, ou est-ce Marcel André MOULOUDJI qui a du protéger sa carrière ?
Aujourd’hui, il y a les biographes officiels (et les détenteurs des mannes financières) qui préfèrent certainement présenter Boris VIAN comme un personnage accessible ; adaptable aux « moyens ». À la lecture de l’histoire non officielle du personnage, VIAN était moins dangereux mort que vivant… il peut être pensé alors que ce grand gêneur fut supprimé ? C’est bien un personnage hors normalités — libéré des morales, et fort de valeurs — que les puissants qui tentent de nous gouverner n’ont pas pu supporter !
Oui, il y a bien une version du Déserteur où l’anti héros emporte des armes… car se faire tirer comme un lapin par les kapos de la République ne semble pas être dans l’idéal de vie de cet anarchiste humaniste, poète et musicien.
[iii] Merci à Anatole FRANCE pour cette citation tristement célèbre, prononcée après la première guerre mondiale (la Grande Guerre, la préférée de Georges BRASSENS…, celle de quatorze-dix-huit) : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels ».
[iv] Merci à Jean COCTEAU pour cette citation étonnante qui ouvre la réflexion à énormément de questions passionnantes.
[v] Merci à CICÉRON, ce chef politique nominé « philosophe d’État » — dans un empire où la guerre ne laissait que très peu de temps à s’adonner à la philosophie — comme pense l’être Bernard Henri LÉVY. Ce cher CICÉRON osait dire entre quelques autres propos savants récupérés des traductions grecques qui semblaient conformes à la pensée du moment, que « nous sommes esclaves des lois pour pouvoir être libre ». Aussi l’on comprend mieux la définition de CICÉRON toujours d’usage pour le pirate : « un pirate est un “hostis humani generis”, un ennemi du genre humain et nul ne doit se sentir lié à lui par la foi jurée ou par un serment ». Oui, le pirate, cet homme libre qui refuse l’impôt à verser aux tyrans est l’ennemi de la nation… Oui, comment les puissants vivraient dans leurs palais si les pauvres ne payaient plus et ne faisaient plus la guerre ? Le pirate rejette le politique, le fustige comme parasite de la nation ! Le pirate est l’ennemi des sociétés pyramidales de type « aristotéliciennes » où il est trouvé légitime qu’un peuple soit exploité par des dirigeants qui se pensent supérieurs.
CICÉRON est l’homme politique par excellence ! Avocat et militaire, il a été un bon orateur, un bon traître, un bon lèche-savates, un bon riche sur le dos du peuple, un bon tyran pour le bien du peuple, un pion des autres puissants… et dans ses loisirs, il fut un passeur falsificateur des idées des autres « revisitées ou trichées ». Sa vie aura été de brasser l’or et le sang !
Il sera assassiné comme de tradition dans la Rome antique ! Avec la tête coupée, les mains aussi furent séparées du corps… Pourquoi ?
À lire par plaisir les différentes versions de sa mort moult fois réécrites pour que le peuple soit édifié, selon les convenances des historiens politiques…
Il meurt en lâche ou en héros ? Celui qui avait écrit les Philippiques rêvait du pouvoir suprême… le grand CICÉRON est presque devenu le dieu des politiciens contemporains !
Pour MARC AURÈLE — monstre sacré aussi — cet empereur élevé comme « philosophe » avait été déjà divinisé par le Sénat de Rome, (comme CHARLEMAGNE fut sanctifié par l’Église catholique). MARC AURÈLE est comme CICÉRON, et tous les autres hommes politiques : un homme qui brasse le sang et l’argent du peuple, de guerres en guerres pour assurer l’unité d’un empire ! Pauvre de lui, la « Pax Romana » que MARC AURÈLE se glorifie d’avoir maintenue, est aussi meurtrière et insupportable pour les peuples asservis à cet empire — gagné par des invasions barbares que l’on présente comme civilisées — que les tyrannies de CHARLEMAGNE, de GENGIS KAN, de NAPOLÉON ou d’HITLER… Tous ces chefs allaient à la guerre pour unifier des peuples autour de leurs bonnes idées de la vie !
Il est impossible d’être politicien et philosophe… Le pouvoir et la sagesse ne sont pas compatibles !
[vi] Merci à Robin des BOIS… ce personnage aux très nombreuses légendes… selon l’art des écrivains libres ou les obligations et le talent des nègres au service d’un pouvoir !
Robin des BOIS passe pour être tantôt un vrai pirate, aristocrate au grand cœur, rendant aux pauvres l’impôt toujours injuste, défenseur des libertés, de la veuve et de l’orphelin ; tantôt on le cantonne au rôle du corsaire assermenté au service « du tyran légitime », luttant avec le sens de la justice contre le « tyran illégitime » ; tantôt enfin il est présenté comme un vulgaire bandit, égoïste et malfaisant, dont la tête doit tomber pour le bien de la société.
[vii] Merci donc encore à CICERON pour cette vérité sociétale. André GIDE écrivait dans « Les Nouvelles Nourritures Terrestres » à propos de CICÉRON philosophe : « Une voiture de maraîcher charrie plus de vérités que les plus belles périodes de CICÉRON ». Oui, le pirate est bien l’ennemi de toute société à hiérarchie verticale. Le pirate est un fervent pratiquant du système horizontal : chacun, dans ces zones autonomes, est considéré pour ses talents, sans principe politique.
Le pirate considère que l’homme n’est pas un animal politique…
Le pirate n’est pas « aristotélicien ». Il sait que l’homme est seul avec lui-même. Sa rencontre avec l’autre est un chemin d’amour et non pas de pouvoir !
« Régner est un crime » écrivait Louis Antoine de SAINT JUST.
[viii] Merci à Victor HUGO & au Lieutenant X pour cette devise qui présente l’homme évolué.
[ix] Merci à PLATON pour la sentence imposée à SOCRATE par les Juges de la Cité après sa condamnation. PLATON devait se débarrasser de son magister pour prendre enfin son envol. SOCRATE meurt, PLATON devient enfin.
SOCRATE a-t-il existé ?
[x] Merci à PROTAGORAS, revisité par Friedrich NIETZSCHE dans « Vérité et mensonges au sens extra-moral ».
[xi] Merci à Gilles DELEUZE et à Félix GUATTARI pour « Mille Plateaux » où leur massacre plutôt justifié de « l’enseignant type » me conforte dans l’idée d’une « Thélème ».
[xii] Merci à Mélanie KLEIN pour sa prise de conscience de notre vécu « in-utéro » et à André GREEN pour son approche relativisée des souffrances prénatales et de leurs conséquences.
[xiii] Merci à Friedrich NIETZSCHE pour cette réflexion qui nous invite à la question sur toutes les morts possibles : s’il y a la mort physique qui est plutôt explicite, que penser de la mort psychologique, de la mort affective, de la mort de âme et de celle du cœur ?
[xiv] Merci à Friedrich NIETZSCHE, avec « Par-delà le bien et le mal » où il nous éveille au génie du cœur, d’après la traduction de HEMERY :
« le génie du cœur qui fait taire tout ce qui est bruyant et complaisant, et enseigne à écouter, qui police les âmes rugueuses et leur donne à savourer une exigence nouvelle, le désir de reposer calmement, comme un miroir, afin que le ciel profond se mire en elles… Le génie du cœur qui enseigne à la main, maladroite et trop prompte à patienter et à saisir avec plus de grâce ; qui devine le trésor caché et oublié, la goutte de bonté et de douce spiritualité sous la glace trouble et épaisse, qui est une baguette de sourcier pour chaque paillette d’or longtemps ensevelie dans sa gangue de sable et de limon…
Le génie du cœur : après son attouchement, chacun repart enrichi, non comblé et étonné, non ravi ou confus d’une richesse étrangère, mais plus riche de soi-même, se sentant plus nouveau qu’auparavant, libéré, pénétré, mis à nu par le souffle tiède du dégel… peut-être plus incertain, plus sensible, plus vulnérable, plus délicat, plus fragile, plus brisé, mais plein d’espérances qui n’ont encore de nom, plein d’un influx de vouloir et de courants nouveaux, de contre-courants et d’un reflux de nouveau nonchaloir… ».
Note philosophique de la dixième partie (fin) :
[i] Merci à Jules NEYRAN d'Yzeux pour m'avoir offert de placer « Le rôle de Kamala », poème de sa création, en final du Cycle de L'Austrel.
Le pouvoir laissera-t-il la place à l’amour humain ?
Un nouveau Cycle s’annonce !
Encore un merci du cœur, de l'esprit et du corps,
tout particulièrement adressé :
à Olam,
Jean-Philippe,
Cyril,
Nicole,
Raphaël,
Yvane
et Jules…
pour leur précieuse aide à la relecture…
Tous droits réservés :
Yves Philippe de FRANCQUEVILLE ©
Janvier 2013,
à Montpellier.
Version actuelle :
Mars 2016.
Si vous avez aimé la lecture du Cycle de l'Austrel et que l'idée d'acheter les livre version PDF ou paginée papier,vous gagne ?
Osez : avec les textes de la toute dernière édition revue et corrigée et améliorée ( de mai 2016), pour votre bibliothèque ou pour offrir…
en quelques clics, les livres sont chez vous et l'auteur gagne 3€ par ouvrage vendu…
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Notes philosophiques par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, pour enrichir le tome quatrième et dernier du Cycle de l'Austrel : La mort de l'Archyeur.
L'usage désolant d'une partie de cette œuvre, extraite de son contexte, pour des raisons fallacieuses, serait encore une bassesse journalistique de plus que l'auteur réfute, bien entendu.
Tous droits réservés ©.
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Auteur : Yves Philippe de Francqueville