Le testament spirituel d'Érik, l'Archyeur… conte philosophique issu des contes de moelle, en lien avec le Cycle de l'Austrel, des écrits de Yves Philippe de Francqueville… Tous droits réservés ©.
Testament spirituel d’Érik,
Archyeur de la Cité.
À tous les citoyens-électeurs des États Réunis :
« Moi, Érik, premier Archyeur de la Cité, élu par le Haut Conseil de l’Austrel, je fais ce jour mon testament spirituel en ces temps troubles après la mort de Tomas.
J’écris en mon âme et conscience — saint de corps et d’esprit — afin de faire mémoire pour les générations à venir.
Comme vous le savez, toutes mes décisions sont prises au nom du peuple.
Ma parole légifère pour le bonheur de tous.
Ayant fait don de ma personne à la cause du bien-être des citoyens-électeurs, j’aspire à propager une joie sereine pour irradier nos États Réunis par l’exemple de moi-même.
Tous et chacun savez mon implication totale dans la gestion de votre quotidien pour que personne ne manque ni de pain, ni de jeux.
Depuis la Chalystime, la Cité s’est édifiée.
L’Offryde a désigné les élus.
J’ai moi-même reçu la noble charge de veiller sur le peuple.
Mon œuvre salvatrice la plus extraordinaire fut la greffe seconde offerte comme un présent sacré afin d’accéder ensemble à la paix véritable.
Moi-même ai souhaité recevoir en mon corps cette merveille de technologie réalisée par nos meilleurs médecins chercheurs de la Cité.
Cette greffe est si extraordinaire — alors qu’elle était seulement conseillée — que nous avons estimé préférable de la rendre obligatoire.
Tous les citoyens de la Cité ont compris qu’ils devaient être greffés parce que cela est juste et bien.
Je sais ma décision conforme avec l’idéal auquel tout homme aspire.
La greffe seconde fut accueillie par le Haut Conseil de l’Austrel à l’unanimité.
Alors grâce à elle, nous sommes enfin libres, car nous ne pouvons plus faire le mal.
Tout s’édifiait à la perfection dans le meilleur des mondes possibles.
J’écris en mon âme et conscience — saint de corps et d’esprit — afin de faire mémoire pour les générations à venir.
Comme vous le savez, toutes mes décisions sont prises au nom du peuple.
Ma parole légifère pour le bonheur de tous.
Ayant fait don de ma personne à la cause du bien-être des citoyens-électeurs, j’aspire à propager une joie sereine pour irradier nos États Réunis par l’exemple de moi-même.
Tous et chacun savez mon implication totale dans la gestion de votre quotidien pour que personne ne manque ni de pain, ni de jeux.
Depuis la Chalystime, la Cité s’est édifiée.
L’Offryde a désigné les élus.
J’ai moi-même reçu la noble charge de veiller sur le peuple.
Mon œuvre salvatrice la plus extraordinaire fut la greffe seconde offerte comme un présent sacré afin d’accéder ensemble à la paix véritable.
Moi-même ai souhaité recevoir en mon corps cette merveille de technologie réalisée par nos meilleurs médecins chercheurs de la Cité.
Cette greffe est si extraordinaire — alors qu’elle était seulement conseillée — que nous avons estimé préférable de la rendre obligatoire.
Tous les citoyens de la Cité ont compris qu’ils devaient être greffés parce que cela est juste et bien.
Je sais ma décision conforme avec l’idéal auquel tout homme aspire.
La greffe seconde fut accueillie par le Haut Conseil de l’Austrel à l’unanimité.
Alors grâce à elle, nous sommes enfin libres, car nous ne pouvons plus faire le mal.
Tout s’édifiait à la perfection dans le meilleur des mondes possibles.
* * *
Hélas…
Je viens de découvrir aujourd’hui que parmi ceux que je croyais mes plus fidèles sujets — élus au Haut Conseil de l’Austrel — des divergences d’idées avaient entraîné certains à fomenter une terrible machination.
Il me faut l’écrire.
Oui.
Des frères de la Guilde ont refusé dans le secret de ne plus être soumis au mal.
Ils ont rejeté pour eux-mêmes la greffe seconde, malgré notre décision commune et le vote de l’Austrel.
Moi, Érik, l’Archyeur, je suis irréprochable dans la gestion de mes actes… cependant, contre toute attente, mon autorité a été bafouée.
Je viens de prendre conscience de cette triste situation alors que plus de six-cents innocents viennent de perdre la vie.
Ils étaient en partance pour le sanatorium de la Base de l’Égrêt, près de la Montagne Rousse.
Je sais maintenant que si l’Offryde a échoué dans ce vaisseau d’Extalyne, c’est bien par la volonté de quelques traîtres à la cause de la Cité.
La machination sordide visait à supprimer progressivement de la Cité tous les handicapés, et surtout à se débarrasser des derniers primaires attendant la greffe seconde.
Moi, l’Archyeur, je veux que les primaires jugés temporairement inaptes à la greffe seconde soient exilés loin des citoyens-électeurs de la Cité et que tous les handicapés titulaires de leur carte vitale puissent être soignés au mieux en des lieux adaptés.
En aucun cas il n’est souhaitable à mes yeux de procéder à leur élimination puisqu’ils ont été élus selon les tests psycho-physiques de l’Ordinateur Central.
Ma colère est grande ce soir…
Ma tristesse aussi.
Je tente — sans trop y croire — de restaurer la confiance au sein du Haut Conseil de l’Austrel, mais le mal est fait.
Je viens de recevoir des menaces explicites de la part de certains… que je considérais comme des frères.
Aussi, je sais que ma vie temporelle est en danger réel.
Alors, n’ayant pas de crainte pour l’après, moi, Érik, Archyeur de la Cité, je suis prêt à me présenter face au grand créateur de l’univers, le Plus Haut Dieu Unique et tout puissant.
Je vais retrouver celles et ceux qui — comme moi — m’ont précédés pour entrer dans la cour céleste, en raison de nos actes glorieux.
Je sais que déjà à vos yeux, je suis une légende.
Que mon départ vers les cieux puisse-être un exemple pour vous tous ».
Mon sacrifice servira la cause de la Cité et que le prochain Archyeur poursuive mon œuvre !
Mon unique souhait :
Que les citoyens électeurs clament haut et fort la devise de la Cité, lors de l’entrée de ma dépouille au funératorium :
Je viens de découvrir aujourd’hui que parmi ceux que je croyais mes plus fidèles sujets — élus au Haut Conseil de l’Austrel — des divergences d’idées avaient entraîné certains à fomenter une terrible machination.
Il me faut l’écrire.
Oui.
Des frères de la Guilde ont refusé dans le secret de ne plus être soumis au mal.
Ils ont rejeté pour eux-mêmes la greffe seconde, malgré notre décision commune et le vote de l’Austrel.
Moi, Érik, l’Archyeur, je suis irréprochable dans la gestion de mes actes… cependant, contre toute attente, mon autorité a été bafouée.
Je viens de prendre conscience de cette triste situation alors que plus de six-cents innocents viennent de perdre la vie.
Ils étaient en partance pour le sanatorium de la Base de l’Égrêt, près de la Montagne Rousse.
Je sais maintenant que si l’Offryde a échoué dans ce vaisseau d’Extalyne, c’est bien par la volonté de quelques traîtres à la cause de la Cité.
La machination sordide visait à supprimer progressivement de la Cité tous les handicapés, et surtout à se débarrasser des derniers primaires attendant la greffe seconde.
Moi, l’Archyeur, je veux que les primaires jugés temporairement inaptes à la greffe seconde soient exilés loin des citoyens-électeurs de la Cité et que tous les handicapés titulaires de leur carte vitale puissent être soignés au mieux en des lieux adaptés.
En aucun cas il n’est souhaitable à mes yeux de procéder à leur élimination puisqu’ils ont été élus selon les tests psycho-physiques de l’Ordinateur Central.
Ma colère est grande ce soir…
Ma tristesse aussi.
Je tente — sans trop y croire — de restaurer la confiance au sein du Haut Conseil de l’Austrel, mais le mal est fait.
Je viens de recevoir des menaces explicites de la part de certains… que je considérais comme des frères.
Aussi, je sais que ma vie temporelle est en danger réel.
Alors, n’ayant pas de crainte pour l’après, moi, Érik, Archyeur de la Cité, je suis prêt à me présenter face au grand créateur de l’univers, le Plus Haut Dieu Unique et tout puissant.
Je vais retrouver celles et ceux qui — comme moi — m’ont précédés pour entrer dans la cour céleste, en raison de nos actes glorieux.
Je sais que déjà à vos yeux, je suis une légende.
Que mon départ vers les cieux puisse-être un exemple pour vous tous ».
Mon sacrifice servira la cause de la Cité et que le prochain Archyeur poursuive mon œuvre !
Mon unique souhait :
Que les citoyens électeurs clament haut et fort la devise de la Cité, lors de l’entrée de ma dépouille au funératorium :
« La Liberté dans l’exigence de la Loi de l’Austrel.
L’Égalité dans le respect de la Justice Divine.
La Fraternité dans la guerre pour la Paix ».
L’Égalité dans le respect de la Justice Divine.
La Fraternité dans la guerre pour la Paix ».
Érik.
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