Création artistique de Franck PASQUALINI pour le poème L'envol, extrait du recueil Solitude étrangère.
Le violon, un conte interactif… des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, philanalyste en herbe et pirate des mots…
L'histoire du violon se lit presque dans une totale liberté créatrice… en décidant par vous-même du final qu'il vous plaira d'offrir à l'enfant, en fonction des attitudes des acteurs de l'aventure…
L'interactivité de ce conte n'est pas exhaustive : il y avait bien entendu d'autres portes, mais votre imagination réalisera la suite, si le cœur vous le propose !
Si vous le souhaitez, par un "clic" sur les mots en "rouge" ou en "bleu" — suivant la couleur utilisée pour signaler les liens sur votre ordinateur — la lecture se poursuit instantanément et vous découvrez alors une attitude différente d'un personnage, changeant le cours de l'histoire, qui risque de se rapprocher d'une autre vérité… moins heureuse, voire plus douloureuse !
Il y a les "ondes de charme" dans la continuité du texte, ou les "ondes de choc" qui s'annoncent selon le choix d'un "clic", pour modifier les réactions de chaque protagoniste.
Ce n'est pas écrit dans un principe binaire mais dans une approche des pluripossibles afin d'offrir les "ondes d'amour".
Vous pouvez créer plusieurs centaines de combinaisons, pour une fin réjouissante ou destructrice…
Bonne lecture et merci d'entrer dans ce conte de moelle aux multiples réalités, en souvenir de chaque enfant ayant vécu cette rencontre avec la musique…
Paul et cette histoire, c'est peut être vous !
Le violon, un conte interactif… des nouveaux Contes de moelle, par Yves Philippe de francqueville, philanalyste en herbe et pirate des mots…
L'histoire du violon se lit presque dans une totale liberté créatrice… en décidant par vous-même du final qu'il vous plaira d'offrir à l'enfant, en fonction des attitudes des acteurs de l'aventure…
L'interactivité de ce conte n'est pas exhaustive : il y avait bien entendu d'autres portes, mais votre imagination réalisera la suite, si le cœur vous le propose !
Si vous le souhaitez, par un "clic" sur les mots en "rouge" ou en "bleu" — suivant la couleur utilisée pour signaler les liens sur votre ordinateur — la lecture se poursuit instantanément et vous découvrez alors une attitude différente d'un personnage, changeant le cours de l'histoire, qui risque de se rapprocher d'une autre vérité… moins heureuse, voire plus douloureuse !
Il y a les "ondes de charme" dans la continuité du texte, ou les "ondes de choc" qui s'annoncent selon le choix d'un "clic", pour modifier les réactions de chaque protagoniste.
Ce n'est pas écrit dans un principe binaire mais dans une approche des pluripossibles afin d'offrir les "ondes d'amour".
Vous pouvez créer plusieurs centaines de combinaisons, pour une fin réjouissante ou destructrice…
Bonne lecture et merci d'entrer dans ce conte de moelle aux multiples réalités, en souvenir de chaque enfant ayant vécu cette rencontre avec la musique…
Paul et cette histoire, c'est peut être vous !
En hommage à Marcel Pagnol
&
Merci à Olivier.
&
Merci à Olivier.
L'histoire du violon
La cloche sonne…
Paul termine tranquillement de ranger ses affaires de sciences, dans le brouhaha des chaises qui raclent sur le parquet usé de la salle de classe… et les cris des enfants trop heureux de quitter l’école.
Lorsqu’il ferme enfin son cartable, il relève la tête. C’est un grand sourire à Mademoiselle de Forges, son institutrice, qui patiente comme d’habitude pour les petits rêveurs.
Cette fois-ci, Paul est bon dernier…
C’est peut-être qu’il apprécie plus que ses camarades le calme des couloirs déserts pour marcher jusqu’à la sortie !
— À demain Madame…
— À demain Paul… ne rate pas ton bus…
Je te laisse fermer la porte de la salle…
Quelques secondes encore de plaisir à imaginer une île déserte révélée sur un message secret, découvert dans une bouteille, jetée à la mer par des pirates…
Cartable à la main, le petit bonhomme arpente les couloirs du labyrinthe sombre qui le mènent à la lumière…
Les flèches lumineuses dans les boitiers verts indiquent la sortie, c’est plutôt amusant… de renouveler chaque soir cette aventure, où il s’imagine rencontrer des êtres venus d’ailleurs ; l’occasion de découvrir des trésors, en évitant les monstres gardiens du mystère.
Le silence aujourd’hui n’est pas le même qu’hier…
Le chant des oiseaux du parc est remplacé par une mélodie qu’il croit connaître…
Se laissant guider par la musique, Paul change son itinéraire — oubliant le fil d’Ariane — pour se diriger vers la source musicale.
Une porte est restée entr'ouverte.
Avec la plus grande discrétion, l’enfant découvre une élève et son professeur jouer ensemble une pièce au violon.
La frimousse passée dans l’intervalle légèrement agrandi se fait visible pour les musiciens…
Les regards se croisent avec la jeune fille qui réagit… à peine d’un sourire tout en continuant avec grâce le mouvement saccadé de l’archet sur le violon.
Paul ose entrer dans la salle de cours, d’un pas si léger que les lames du parquet ne peuvent cette fois ni frémir, ni grincer…
Alors qu’il se positionne silencieusement dans l’ombre de la grande armoire, le professeur saisit le mouvement subtil et voit le jeune visiteur attentif… Un sourire de Paul…
Un léger hochement de tête suffit pour que l’accord soit conclu dans une considération réciproque.
La musique à peine suspendue reprend de plus belle : l’harmonie des deux violons offre a l’auditeur émerveillé un concert plus intime encore. Être écouté donne en effet une force vive à l’élève et invite les artistes à parfaire leur duo.
Et les notes se suivent…
Et Monsieur de Lamartine serait alors surpris de voir que le temps ne suspend pas son vol, mais qu’il prend une signification des plus merveilleuses…
Le temps révèle le plaisir des sens…
Et quelques minutes délicieuses s’écoulent en suites de notes mélodieuses.
Et l’autocar démarre…
La maman de Paul se prépare comme chaque soir à accueillir son fiston à l’arrêt de bus, tout près de la maison.
Elle a un peu d’avance aujourd’hui ; le soleil brille de mille feux en ce bel après-midi de juin.
Deux mères, trois pères et un grand frère attendent aussi l’arrivée des élèves…
Le chauffeur ouvre les portes pour laisser sortir la vague bruyante de ces volatiles enfin libérés…
La maman de Paul attend comme toujours patiemment que le calme revienne pour voir son petit bonhomme apparaître enfin sur les marches du véhicule…
Mais cette fois ci, Paul n’est pas là…
Le chauffeur confirme…
Le petit poète n’était pas présent lorsqu’il a démarré…
Il a pourtant attendu : personne ne l’a vu parmi ses camarades de classe et le surveillant n’a rien dit !
Ah, ce n’est pas la première fois que Paul rate le bus…
Cependant, normalement, le directeur téléphone à la maison pour prévenir qu’un élève attend en étude, afin qu’un parent vienne le chercher.
Problème de téléphone ?
Surveillance négligée ?
Inquiétude contenue, la maman de Paul contacte l’école aussitôt.
— Chère Madame, mille excuses… je suis aussi surpris que vous. Je n’ai pas eu d’informations sur votre fils… J’appelle de suite le surveillant général et je vous préviens au plus vite dès que j’ai des nouvelles.
Ne paniquons surtout pas !
Le surveillant général n’a pas vu l’enfant sortir de l’enceinte.
Le va-et-vient des élèves est plutôt bien contrôlé. Il se lance donc dans la recherche, sans inquiétude, et en quelques pas à travers les couloirs, il comprend la situation : un cours de violon ce soir s’est ajouté pour préparer le prochain concert donné lors de la fête de l’école.
La musique emplit le bâtiment des "petits" de sons délicats fort peu habituels, au regard des rires et chahuts d’enfants !
Il s’en doutait… Paul est là.
Le regard croisé du professeur n’en fait aucun doute…
Par la porte entrebâillée, le surveillant général voit le petit rêveur comme hypnotisé par le jeu des archets.
Quelques frissons lui provoquent la chair de poule.
Il y a de la magie dans cette scène émouvante.
C’est pour Paul, une heureuse rencontre avec la musique.
Il est dans un monde merveilleux, bercé par le premier mouvement de la Symphonie fantastique, cette rêverie de Berlioz qu’il connaît si bien…
Sans mot dire et sans un bruit, le surveillant général retourne au bureau du directeur, pour lui décrire la scène…
Le directeur, soulagé et amusé, téléphone aussitôt à la maman de Paul : il la rassure et la prie de venir tranquillement rechercher son fils !
Elle était déjà sur le chemin lorsque l’appel lui parvient.
Quelques minutes encore et la voici enfin arrivée dans l’établissement…
— Ah, monsieur, où est-donc mon petit ?
— Le surveillant général va vous y conduire, chère madame.
Paul va bien.
D’un pas rapide, elle arpente en compagnie de son guide les couloirs de la vieille bâtisse ; et la musique se rapproche…
— Berlioz… le premier mouvement de « L’Épisode de la vie d’un artiste »…
Il est là-bas ?
— Oui madame, il assiste au cours de violon !
Dans la salle de classe, les archets dansent sur les violons, le morceau choisi touche à sa fin…
Le surveillant général reste à la porte.
La maman de Paul se permet d’entrer.
Évitant le moindre bruit, elle avance vers l’enfant qui ne la voit pas.
Sans rien dire, se plaçant à côté de lui, tout en douceur elle met sa main dans la sienne.
Paul serre fortement la main de sa maman sans détourner son regard des deux musiciens.
Les dernières notes s’envolent dans des larmes de joie…
Ces larmes de l’enfant se mêlent alors de rires et son visage s’embellit davantage, comme un paysage où naît l'arc-en-ciel… lorsque le soleil gagne sur la pluie !
Paul termine tranquillement de ranger ses affaires de sciences, dans le brouhaha des chaises qui raclent sur le parquet usé de la salle de classe… et les cris des enfants trop heureux de quitter l’école.
Lorsqu’il ferme enfin son cartable, il relève la tête. C’est un grand sourire à Mademoiselle de Forges, son institutrice, qui patiente comme d’habitude pour les petits rêveurs.
Cette fois-ci, Paul est bon dernier…
C’est peut-être qu’il apprécie plus que ses camarades le calme des couloirs déserts pour marcher jusqu’à la sortie !
— À demain Madame…
— À demain Paul… ne rate pas ton bus…
Je te laisse fermer la porte de la salle…
Quelques secondes encore de plaisir à imaginer une île déserte révélée sur un message secret, découvert dans une bouteille, jetée à la mer par des pirates…
Cartable à la main, le petit bonhomme arpente les couloirs du labyrinthe sombre qui le mènent à la lumière…
Les flèches lumineuses dans les boitiers verts indiquent la sortie, c’est plutôt amusant… de renouveler chaque soir cette aventure, où il s’imagine rencontrer des êtres venus d’ailleurs ; l’occasion de découvrir des trésors, en évitant les monstres gardiens du mystère.
Le silence aujourd’hui n’est pas le même qu’hier…
Le chant des oiseaux du parc est remplacé par une mélodie qu’il croit connaître…
Se laissant guider par la musique, Paul change son itinéraire — oubliant le fil d’Ariane — pour se diriger vers la source musicale.
Une porte est restée entr'ouverte.
Avec la plus grande discrétion, l’enfant découvre une élève et son professeur jouer ensemble une pièce au violon.
La frimousse passée dans l’intervalle légèrement agrandi se fait visible pour les musiciens…
Les regards se croisent avec la jeune fille qui réagit… à peine d’un sourire tout en continuant avec grâce le mouvement saccadé de l’archet sur le violon.
Paul ose entrer dans la salle de cours, d’un pas si léger que les lames du parquet ne peuvent cette fois ni frémir, ni grincer…
Alors qu’il se positionne silencieusement dans l’ombre de la grande armoire, le professeur saisit le mouvement subtil et voit le jeune visiteur attentif… Un sourire de Paul…
Un léger hochement de tête suffit pour que l’accord soit conclu dans une considération réciproque.
La musique à peine suspendue reprend de plus belle : l’harmonie des deux violons offre a l’auditeur émerveillé un concert plus intime encore. Être écouté donne en effet une force vive à l’élève et invite les artistes à parfaire leur duo.
Et les notes se suivent…
Et Monsieur de Lamartine serait alors surpris de voir que le temps ne suspend pas son vol, mais qu’il prend une signification des plus merveilleuses…
Le temps révèle le plaisir des sens…
Et quelques minutes délicieuses s’écoulent en suites de notes mélodieuses.
Et l’autocar démarre…
La maman de Paul se prépare comme chaque soir à accueillir son fiston à l’arrêt de bus, tout près de la maison.
Elle a un peu d’avance aujourd’hui ; le soleil brille de mille feux en ce bel après-midi de juin.
Deux mères, trois pères et un grand frère attendent aussi l’arrivée des élèves…
Le chauffeur ouvre les portes pour laisser sortir la vague bruyante de ces volatiles enfin libérés…
La maman de Paul attend comme toujours patiemment que le calme revienne pour voir son petit bonhomme apparaître enfin sur les marches du véhicule…
Mais cette fois ci, Paul n’est pas là…
Le chauffeur confirme…
Le petit poète n’était pas présent lorsqu’il a démarré…
Il a pourtant attendu : personne ne l’a vu parmi ses camarades de classe et le surveillant n’a rien dit !
Ah, ce n’est pas la première fois que Paul rate le bus…
Cependant, normalement, le directeur téléphone à la maison pour prévenir qu’un élève attend en étude, afin qu’un parent vienne le chercher.
Problème de téléphone ?
Surveillance négligée ?
Inquiétude contenue, la maman de Paul contacte l’école aussitôt.
— Chère Madame, mille excuses… je suis aussi surpris que vous. Je n’ai pas eu d’informations sur votre fils… J’appelle de suite le surveillant général et je vous préviens au plus vite dès que j’ai des nouvelles.
Ne paniquons surtout pas !
Le surveillant général n’a pas vu l’enfant sortir de l’enceinte.
Le va-et-vient des élèves est plutôt bien contrôlé. Il se lance donc dans la recherche, sans inquiétude, et en quelques pas à travers les couloirs, il comprend la situation : un cours de violon ce soir s’est ajouté pour préparer le prochain concert donné lors de la fête de l’école.
La musique emplit le bâtiment des "petits" de sons délicats fort peu habituels, au regard des rires et chahuts d’enfants !
Il s’en doutait… Paul est là.
Le regard croisé du professeur n’en fait aucun doute…
Par la porte entrebâillée, le surveillant général voit le petit rêveur comme hypnotisé par le jeu des archets.
Quelques frissons lui provoquent la chair de poule.
Il y a de la magie dans cette scène émouvante.
C’est pour Paul, une heureuse rencontre avec la musique.
Il est dans un monde merveilleux, bercé par le premier mouvement de la Symphonie fantastique, cette rêverie de Berlioz qu’il connaît si bien…
Sans mot dire et sans un bruit, le surveillant général retourne au bureau du directeur, pour lui décrire la scène…
Le directeur, soulagé et amusé, téléphone aussitôt à la maman de Paul : il la rassure et la prie de venir tranquillement rechercher son fils !
Elle était déjà sur le chemin lorsque l’appel lui parvient.
Quelques minutes encore et la voici enfin arrivée dans l’établissement…
— Ah, monsieur, où est-donc mon petit ?
— Le surveillant général va vous y conduire, chère madame.
Paul va bien.
D’un pas rapide, elle arpente en compagnie de son guide les couloirs de la vieille bâtisse ; et la musique se rapproche…
— Berlioz… le premier mouvement de « L’Épisode de la vie d’un artiste »…
Il est là-bas ?
— Oui madame, il assiste au cours de violon !
Dans la salle de classe, les archets dansent sur les violons, le morceau choisi touche à sa fin…
Le surveillant général reste à la porte.
La maman de Paul se permet d’entrer.
Évitant le moindre bruit, elle avance vers l’enfant qui ne la voit pas.
Sans rien dire, se plaçant à côté de lui, tout en douceur elle met sa main dans la sienne.
Paul serre fortement la main de sa maman sans détourner son regard des deux musiciens.
Les dernières notes s’envolent dans des larmes de joie…
Ces larmes de l’enfant se mêlent alors de rires et son visage s’embellit davantage, comme un paysage où naît l'arc-en-ciel… lorsque le soleil gagne sur la pluie !
FIN de l’histoire du violon.
Yves Philippe de Francqueville ©
yvesdefrancqueville@yahoo.fr
yvesdefrancqueville@yahoo.fr
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C'était Le violon, extrait des nouveaux Contes de moelle, des écrits de Yves Philippe de francqueville, philanalyste en herbe et pirate des mots…
Toute phrase sortie de son contexte à des fins détestables sera rejetée par l'auteur, car cette histoire a du sens dans son intégralité.
Peinture de Stéphane Carbonne.
Tous droits réservés ©.
Si le nom de l'auteur apparait souvent, c'est afin de "motiver" davantage les moteurs de recherche de l'Internet…
Au 17 août 2015, le nombre de pages visitées sur l'ensemble des sites et blogs d'Yves Philippe de Francqueville se situe entre douze mille et quinze mille chaque mois, depuis près de trois ans. Merci de votre fidélité. C'est le fait d'être lu qui "sense" la vie d'un écrivain.
Si vous souhaitez faire un don pour libérer du temps d'écriture et découvrir plus rapidement les nouvelles œuvres en attente, n'hésitez surtout pas :
Au 17 août 2015, le nombre de pages visitées sur l'ensemble des sites et blogs d'Yves Philippe de Francqueville se situe entre douze mille et quinze mille chaque mois, depuis près de trois ans. Merci de votre fidélité. C'est le fait d'être lu qui "sense" la vie d'un écrivain.
Si vous souhaitez faire un don pour libérer du temps d'écriture et découvrir plus rapidement les nouvelles œuvres en attente, n'hésitez surtout pas :
Auteur : Yves Philippe de Francqueville